La guerre que nous menons aujourd’hui contre le virus, outre qu’elle nous coûte horriblement cher humainement et pécuniairement, nous contraint par retour de manivelle de tout remettre en doute. L’économie, notre alimentation, mais aussi notre façon de considérer notre sourcing alimentaire. L’idée de réensauvager les champs, jardins et potagers est maintenant admise et même, mise en pratique.
Jamais idée n’eut été transformée en actes aussi rapidement en France. Ce phénomène de rewilding concerne les écosystèmes “industriels” que l’on rend à la nature, mais pas de façon lâche ou « molle », au contraire. C’est un processus complexe lors duquel les écologues (ne pas confondre avec les écologistes) vont programmer une série d’étapes nécessaires à ce … retour à la biodiversité équilibrée et complète qui permet la solidité de l’ensemble dans le temps. Ils restaurent la résilience naturelle.
Ce travail d’intelligence biologique est très complexe et non encore maîtrisé dans sa totalité pour tous les biotopes.
J’imagine que cette situation a du survenir aussi lors des guerres militaires, alors que les peuples retrouvaient une unification afin de mieux lutter contre l’ennemi, et qu’une poignée de « gamins » prenaient le contresens. Une poignée, puis deux, trois, pour finalement avoir une nuée de contestataires anti-guerre qui voulaient tout le contraire. Lutter contre la guerre et ses dégâts. Aller repêcher les bateaux coulés, les bombes enterrées intactes, prêtes à péter au premier coup de pelle en plastique du gosse qui aura eu le flair de tomber dessus.
Vous aussi, réensauvagez votre carré de jardin : semer les orties (pour nourrir les papillons), élaborer des hôtels et gîtes à insectes afin de découvrir l’abeille sauvage solitaire, les nids d’araignées ou un petit nid de guêpes sauvages : c’et si beau.
Laissez pousser le lierre qui fera l’hiver, le festin de oiseaux en mal de vers ou d’insectes. Les baies noires sont un trésor nutritionnel pour eux car leurs graines sont très nourrissantes.
Réensauvagez votre jardin et vos balcons. Un hôtel à insectes : derrière la vitre, c’est bien mieux que la TV.