Types d’étiquetages réalisés lors de l’étude
Petit rappel : depuis 1975, la prévalence de l’obésité dans le monde a triplé. En France, 17 % des adultes sont obèses (Inserm, 2019). Or, nous commençons à bien savoir que l’obésité est un facteur de risque de cancer, de maladies cardiovasculaires ou encore de diabète de type 2.
Point positif ? Nous pouvons l’éviter. Oui, mais comment ?
La tâche est loin d’être aisée mais il existe une combinaison de solutions. Parmi celles envisageables : les étiquettes de mise en garde sur les produits alimentaires !
Nous connaissons déjà bien ceux sur les paquets de cigarettes, qui ne donnent pas vraiment envie de fumer… et ces mises en garde montrent des effets positifs !
Pourquoi ne pas faire de même sur les snacks, petits démons riches en calories, sucres, graisses (rien que ça !) ?
Des chercheurs anglais ont testé l’idée via un questionnaire en ligne. Grâce à plus de 4 000 participants consommant ce genre de snacks riches en énergie, il a été montré qu’ajouter du texte, une image et les calories en face avant du pack (seul ou combiné) réduisait la sélection de ces snacks. L’impact est plus fort pour ceux avec image et texte (37 %), les calories modifiant peu le comportement des personnes interrogées.
Plutôt positifs comme résultats !!
Oui mais… il est encore tôt pour apposer ce genre d’étiquetage, de manière obligatoire ou volontaire. D’autres études en conditions réelles (ici les snacks ne sont pas « vrais » ce qui dissuade plus facilement) seront nécessaires pour mesurer notamment l’acceptabilité d’un tel système par le public et étudier l’apparition d’effets indésirables comme la stigmatisation de l’obésité par exemple.
Mais l’idée est là et, si elle peut changer les comportements, il faut l’étudier jusqu’au bout.
Camille Berrocal
Source : Clarke and al., Impact of health warning labels on snack selection : An online experimental study ; Appetite July 2020