Une étude menée dans 183 pays membres de l’OMS révèle un écart croissant entre l’espérance de vie et l’espérance de vie en bonne santé.
En effet, elle montre qu’entre 2000 et 2019, l’espérance de vie moyenne a augmenté de 6,5 ans, mais l’espérance de vie en bonne santé a augmenté à un rythme plus lent de 5,4 ans au cours de la même période. L’écart moyen s’établit donc à 9,6 ans.
Les écarts les plus faibles ont été observés au Lesotho (6,5 ans), en République centrafricaine (6,7 ans), en Somalie (6,8 ans), à Kiribati (6,8 ans) et en Micronésie (7 ans).
Selon les auteurs de l’étude, les États-Unis enregistrent un écart de 29 % supérieur à la moyenne mondiale, avec une espérance de vie qui a progressé de 79,2 à 80,7 ans pour les femmes et de 74,1 à 76,3 ans pour les hommes. En revanche, l’espérance de vie en bonne santé n’a pas augmenté pour les femmes et n’a augmenté que de 0,6 an pour les hommes.
Après les États-Unis, les écarts les plus importants ont été constatés en Australie (12,1 ans), en Nouvelle-Zélande (11,8 ans), au Royaume-Uni (11,3 ans) et en Norvège (11,2 ans).
Disparité entre les sexes
À travers le monde, l’écart entre l’espérance de vie et la santé est en moyenne de 2,4 ans plus important chez les femmes que chez les hommes. Les chercheurs affirment avoir observé les écarts les plus importants entre les sexes en Allemagne (3,6 ans), en Espagne (3,4 ans), en France (3,3 ans), au Portugal (3,2 ans) et au Liban (3,2 ans).
Parallèlement, les auteurs ont observé les plus faibles inégalités entre hommes et femmes au Brunei Darussalam, au Timor-Leste, en Albanie, en Afghanistan et au Burundi, toutes comprises entre 1,0 et 1,4 an.
Cette étude identifie des écarts croissants entre la durée de vie et la santé dans le monde entier, ce qui menace la longévité des populations mondiales.
Global Healthspan-Lifespan Gaps Among 183 World Health Organization Member States – Armin Garmany, BS; Andre Terzic, MD, PhD – JAMA Netw Open. 2024;7(12):e2450241.