Les effets délétères des sucres ajoutés ont été établis pour plusieurs maladies chroniques, ce qui a conduit les industries alimentaires à utiliser des édulcorants artificiels comme alternatives dans une large gamme d’aliments et de boissons. Mais qu’en est-il des édulcorants ?
Une équipe de chercheurs (Inserm, INRAE, Cnam, Université Sorbonne Paris Nord, Université Paris Cité) s’est intéressée aux conséquences sur la santé de la consommation d’édulcorants. Pour cela, ils ont analysé les données de santé de 103 388 adultes participants à l’étude de cohorte française NutriNet-Santé*, et examiné les associations entre la consommation d’édulcorants et le risque de maladies cardiovasculaires (maladies coronariennes et maladies cérébrovasculaires).
Ils ont constaté que la consommation totale d’édulcorants était associée à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, et plus précisément de maladies cérébrovasculaires, l’aspartame étant plus étroitement associé au risque de maladies cérébrovasculaires, tandis que l’acésulfame-K et le sucralose au risque de maladies coronariennes.
L’étude suggère que les édulcorants pourraient représenter un facteur de risque accru de maladies cardiovasculaires.
Artificial sweeteners and risk of cardiovascular diseases: results from the prospective NutriNet-Santé cohort BMJ 2022; https://www.bmj.com/content/378/bmj-2022-071204
*https://etude-nutrinet-sante.fr/