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Des perturbateurs du métabolisme enfin caractérisés

Un consensus est établi sur les caractéristiques clés des perturbateurs du métabolisme. Bien des explications émergent de ces nouvelles observations, à propos de nos pathologies et maux quotidiens.

Notre métabolisme repose sur un équilibre délicat, semblable à une balance qu’il faut manipuler avec soin sous peine de la faire pencher d’un côté ou de l’autre, entraînant des répercussions sur notre santé.

On nomme « agents perturbateurs du métabolisme » les éléments capables de perturber cet équilibre. Ils peuvent être d’origine chimique, infectieuse, physiologique ou physique : la prise d’antidépresseurs, fumer une cigarette, subir une chute, attraper un rhume …

 

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La synthèse de nombreuses études ont permis d’identifier certains dommages sur la santé :

  • Modifier la fonction du pancréas

Le pancréas élabore l’insuline, une hormone clé pour gérer le sucre dans le sang. Si quelque chose perturbe cette fonction, cela peut entraîner des problèmes comme le diabète.

  • Altérer le rôle de la graisse corporelle (tissu adipeux)

La graisse n’est pas juste un stockage de graisses : elle émet aussi des signaux au corps. Si quelque chose altère cette communication, cela provoque des déséquilibres comme l’obésité.

  • Dérégler le contrôle du système nerveux sur le métabolisme

Le cerveau joue un rôle clé dans la gestion de la faim, de la digestion et de l’énergie. Par exemple, si le stress chronique modifie ces signaux, on peut avoir faim tout le temps ou se sentir épuisé sans raison.

  • Rendre le corps moins sensible à l’insuline

L’insuline est a clé qui permet au sucre d’entrer dans les cellules. Si le corps y devient résistant, c’est comme si la clé n’entrait plus dans la serrure, entraînant un excès de sucre dans le sang.

  • Perturber les signaux métaboliques

Les cellules utilisent des « messages » chimiques pour se coordonner. Si ces signaux sont brouillés, cela peut entraîner des problèmes comme une mauvaise gestion de l’énergie.

  • Altérer le développement des cellules métaboliques

Certaines cellules du corps se spécialisent pour jouer des rôles spécifiques (comme stocker de l’énergie ou brûler des calories). Si ce processus est perturbé, les cellules peuvent mal fonctionner.

  • Déséquilibrer l’énergie du corps

Imaginez que votre corps soit une batterie : si l’équilibre entre l’énergie consommée et celle dépensée est rompu, vous pouvez soit accumuler trop de poids, soit en manquer pour fonctionner.

  • Mal gérer les nutriments

Le corps répartit les nutriments comme un gestionnaire distribue ses ressources. Si quelque chose perturbe ce processus, le corps utilise mal certains nutriments, ce qui peut entraîner des déficiences localisées et des problèmes comme une accumulation de graisse.

  • Provoquer une inflammation chronique

L’inflammation est une réponse naturelle du corps, mais si elle devient constante, comme dans certains tissus, elle peut endommager les organes et contribuer à des maladies métaboliques, ou réduire l’espérance de vie.

  • Perturber la digestion

L’intestin joue un rôle clé dans l’absorption des nutriments. Si sa fonction est perturbée (par exemple, par une mauvaise alimentation ou des infections), cela peut affecter tout le métabolisme.

  • Créer du stress dans les cellules

Les cellules peuvent se mettre en « mode survie » lorsqu’elles subissent trop de stress (par exemple, en raison de métabolites secondaires ou de résidus toxiques). Cela peut affecter leur capacité à fonctionner normalement.

  • Dérégler l’horloge biologique

Le corps suit un rythme naturel jour-nuit, géré par notre chronobiologie. Si des horaires de travail décalés, le jetlag ou une exposition excessive à la lumière la nuit perturbent ce rythme, ils peuvent affecter le sommeil, l’appétit et l’énergie.

 

Ces dommages devraient servir de base pour étudier systématiquement leurs impacts sur le métabolisme. Cela pourrait aider à identifier les dangers, évaluer les risques, classer les agents perturbateurs du métabolisme potentiels chez l’humain et orienter en priorité le développement de tests pour les détecter.

 

source : https://www.nature.com/articles/s41574-024-01059-8 

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