Le syndrome métabolique réunit des critères qui augmentent le risque de diabète de type 2, de maladies cardiaques et d’accident vasculaire cérébral (AVC) : il touche 20 % de la population française, et bien plus aux USA. Son diagnostic n’est pas toujours aisé du fait du peu de signes avant-coureurs se manifestent. Mieux le dépister permettrait d’améliorer sa prise en charge.
Des scientifiques de l’INRAE et du CEA, associés aux chercheurs de l’Université de Montréal et de McGill, ont cherché à savoir s’il existait une signature métabolique de ce syndrome.
Ils ont analysé des échantillons sanguins de 123 hommes âgés (68 à 82 ans) issus de la cohorte québécoise NuAge, à 3 ans d’intervalle. Ils ont trouvé quelques 476 métabolites et lipides qui se sont révélés perturbés chez les personnes souffrant du syndrome métabolique, dont 26 qui pourraient composer la signature pour un diagnostic futur. Ils ont pu mettre en évidence le lien entre alimentation, microbiote intestinal, signature métabolique et diagnostic du syndrome.
Ces résultats vont permettre de mettre en place de nouveaux outils plus précis pour faciliter le diagnostic et limiter les risques de complications graves.
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Comte et al., Multiplatform metabolomics for an integrative exploration of metabolic syndrome in older men, EBioMedicine, Volume 69, 2021, 103440, ISSN 2352-3964