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Symbiotoxicité ou l’art d’un polluant d’intoxiquer le microbiote d’un organisme

Aucune vie humaine n’est possible sans microorganismes dans l’intestin et ailleurs  : la symbiose qu’ils forment avec le corps humain permet le bon déroulement de nombreuses fonctions physiologiques comme la synthèse des acides gras, des vitamines ou encore le maintien du système immunitaire, pour ne citer qu’elles.

De ce fait, une perturbation de la composition du microbiote intestinal qui conduirait à une dysbiose pourrait expliquer de nombreuses pathologies. Comme cela a déjà été étudié et observé sur les animaux marins, où les organismes sont exposés aux pollutions, le microbiote, à l’interface entre l’environnement et l’individu, s’en retrouve généralement modifié.

Source : Effervesciences.info

Ce n’est pas une généralité, car, en fonction de la diversité et de la composition des microbiotes, il est possible que ces derniers soient en mesure de métaboliser et transformer des polluants. C’est le cas de certains pesticides et des hydrocarbures aromatiques polycycliques, qui peuvent être éliminés ou rendus moins toxiques.

Pour caractériser la capacité d’un polluant à produire ses effets toxiques sur le microbiote d’un organisme, Anthony Bertucci, Chercheur en écotoxicologie, a proposé le nom de symbiotoxicité. L’étude de cette symbiotoxicité a démarré sur un modèle aquatique d’espèces consommées par l’homme (huîtres par exemple) afin de comprendre les effets, d’améliorer les pratiques culturales et de limiter les traitements pharmacologiques. Il a été montré que, chez les huîtres, un microbiote sain pourrait limiter l’installation de souches pathogènes, jouer un rôle dans la prévention de la dysbiose et aider au rétablissement de l’état de santé après un stress, ce qui en fait un meilleur produit pour la consommation alimentaire humaine.

Cette étude aide à mieux comprendre les conséquences physiologiques de l’exposition aux polluants pour la santé des organismes vivants et donc sur l’impact sur la santé humaine.

Source : https://theconversation.com/le-microbiote-et-les-polluants-des-liaisons-dangereuses-217213

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