old server...

Qu’est-ce que l’alimentation pèse dans le bilan carbone de l’humanité et quelles solutions viendraient alléger ces émissions ?

L’étude menée par Mengyu Li et son équipe estime que les systèmes alimentaires mondiaux, en raison du transport, de la production et du changement d’affectation des terres, contribuent à environ 30 % du total des émissions de gaz à effet de serre produites par l’être humain. 6 % rien que le transport … soit 3 gigatonnes d’émissions de dioxyde de carbone chaque année (3,5 à 7,5 fois plus que les estimations précédentes). Le transport pose d’autres problèmes, notamment pour les pays à haut revenu qui représentent 12,5 % de la population mondiale, mais 46 % des émissions liées à la nourriture.

Mais au-delà de ces chiffres, l’étude apporte des éléments d’action pour réduire notre impact :

  • Privilégier une alimentation sans viande
    Il est dorénavant scientifiquement prouvé que l’alimentation à base de végétaux, sans viande donc, est 10 à 50 fois moins émettrice et qu’elle constitue donc une clé dans la lutte contre le changement climatique. Sans compter le problème de l’utilisation des sols.
  • Manger local et de saison
    D’après les calculs des chercheurs, une alimentation locale réduirait de 0,27 gigatonne (0,24 rien que pour les pays riches) l’empreinte du transport, et de 0,11 gigatonne l’empreinte de la production. Soit 0,38 gigatonne au total, tout en admettant qu’une alimentation locale n’est pas possible partout dans le monde. Il faut alors privilégier l’agriculture périurbaine pour nourrir les citadins, investir dans des sources d’énergie plus propres pour le transport, inciter les entreprises à utiliser des méthodes de production et de distribution moins émettrices, telles que les réfrigérants naturels.
  • Favoriser le changement d’attitude et de comportement des consommateurs
    pour privilégier une alimentation durable qui a des effets bénéfiques sur l’environnement à très grande échelle et opter pour des alternatives saisonnières locales.

L’étude conclut qu’il s’agit finalement de combiner les approches en s’orientant vers un régime à base de plantes, en mangeant idéalement, surtout dans les pays riches.

Global food-miles account for nearly 20% of total food-systems emissions – Mengyu Li et al. – Nature Food volume 3, pages445–453 (2022)

Laisser un commentaire