La pandémie mondiale a exacerbé le besoin pour des données scientifiques robustes, et les Français ouvrent enfin le micro sur les chercheurs, les scientifiques et autres structures de santé publique, avec les aléas que l’on sait sur les bagarres entre chapelles et mandarins.
Néanmoins, par trouille ou par précaution, nous avons tous mis en un accent accru sur la santé et la prévention, ce qui remodèle la hiérarchie des priorités des acheteurs.
Les consommateurs investissent davantage dans les offres de produits alimentaires, sanitaires ou cosmétiques approuvées médicalement et scientifiquement.
Aux USA, 89% des Américains font confiance aux scientifiques médicaux et la confiance accordée aux scientifiques est passée de 35% avant l’épidémie à 43% en avril[1]. Désormais, les marques exploitent cette confiance en recrutant des professionnels de la santé et en avançant des références scientifiques. Ceci même si la loi européenne interdit de faire des allégations santé, règlemente strictement les allégations nutritionnelles ou de qualité, et interdit aux médecins de promouvoir des marques.
En août 2020, Cerebelly, la marque d’aliments pour bébés créée par un neurochirurgien pour aider à soutenir précocement développement du cerveau de l’enfant, propose Target dans 1500 magasins à travers les États-Unis. L’entreprise a vu son chiffre d’affaires multiplié par 1000 % depuis son lancement en octobre 2019.
A noter qu’il n’est pas le premier : un complément alimentaire pour bébé avait déjà vu le jour en France il y a 15 ans, riche en oméga3, phospholipides, etc. mais ce fût un échec commercial. Produit mal compris ? Mal expliqué ?
En Europe, on ne peut – encore moins – faire des allégations de santé sur des produits de nutrition pédiatrique, encore moins avec la caution d’un médecin.
[1] Pew Centre de recherche