Et si la qualité de l’air pouvait avoir un impact sur le taux de suicide ? On sait que le beau temps en réduit le nombre, mais une étude récente nous apprend que la pollution de l’air, au contraire, augmenterait le taux de suicide. La qualité de l’air serait, en fait, un facteur clé influençant la santé mentale, au-delà de problèmes de santé aigus et chroniques connus comme l’asthme, les maladies cardiovasculaires et le cancer du poumon, entre autres.
Cette étude est partie du constat que les efforts de la Chine pour réduire la pollution atmosphérique ont permis d’éviter 46 000 décès par suicide dans le pays, en seulement 5 ans. La chef de l’équipe de recherche avait, par le passé, étudié l’effet de la température, montrant qu’une chaleur excessive en Inde faisait grimper les taux de suicide.
Source : Actu-environnement
La difficulté de l’étude était de réussir à isoler uniquement le rôle de la pollution sur le suicide, par opposition à tous les autres éléments qui pourraient être corrélés à la pollution atmosphérique (activité économique, déplacements domicile-travail, production industrielle, …). Pour ce faire, l’équipe a profité d’une condition atmosphérique appelée inversion, qui a pour effet de concentrer la pollution de l’air près de la surface, sans être pour autant corrélée à l’activité humaine. Ceci leur a permis d’affirmer que les taux de suicide augmentent considérablement lorsque la pollution atmosphérique augmente. L’effet a été particulièrement fort pour les personnes âgées, les femmes âgées étant 2,5 fois plus vulnérables que les autres groupes. Les taux de suicide augmentent au cours de la première semaine d’exposition puis diminuent brusquement lorsque les conditions s’améliorent. Cela montre que la pollution a un effet direct et non pas chronique.
Une raison de plus d’investir pour la réduction de la pollution de l’air !