En épidémiologie, les big data permettent une puissance statistique inégalée… à condition d’avoir les sujets, et de pouvoir designer une étude ad hoc, pertinente et inattaquable. plus facile à dire qu’à faire.
L’étude CANHEART (> 600 000 sujets) rajoute des doutes aux certitudes concernant les bonnes et mauvaises graisses et HDL / LDL Cholestérol.
Cette étude indique qu’un taux élevé de HDL Cholestérol est lié à une augmentation de la mortalité toutes causes confondues. Fini donc, cette stratégie pharmacologique visant à augmenter à tous prix le HDL cholestérol.
(Dr François Diévart – Clinique Villette, Dunkerque, Journées européennes de la Société française de cardiologie (JESFC 2017)
L’étude Framingham, sur laquelle s’appuyant tous les ministères de la santé, avait lié un HDL bas à un risque accru de mortalité.. mais la puissance des cohortes était faible. Idem pour PROCAM qui n’évaluait que 2400 sujets.
Illustration Michel de Gentile
Ainsi, le mot à mode « post vérité » vient consacrer ces recommandations de santé publique est-ce encore une manipulation des résultats cliniques aux fins financiers ? En tous les cas, ces derniers mois auront été annonciateurs de mauvaises nouvelles pour les labo, les fabricants de phytostérols, et tous les industriels qui ont pris le filon des maladies cardio-vasculaires comme fond de commerce.