Comment tromper le consommateur est un nouveau MOOC de la nerd que je suis.
A chaque fois, je vous donnerai un truc que vous pourrez appliquez tout de suite. Pratique donc !
Première leçon : « Au nom de la science ».
Il ne vous a pas échappé que nos consommateurs sont extrêmement suspicieux vis-à-vis des industriels qui ne leur semblent pas légitimes pour « savoir » les aspects nutritionnels et scientifiques. C’est bien normal. On ne peut pas être juge et parti.
Aussi vais-je faire appel à la science. Mais laquelle ?
Si ma bataille est « juste et scientifiquement solide et étayée », j’ai juste à demander à un scientifique, n’importe lequel, de s’exprimer au « nom de la science ».
Par exemple, pour savoir si oui ou non les femmes enceintes avaient besoin de plus de calcium et de fer que les non enceintes, il m’a suffi de montrer la sainte bible des « apports nutritionnels conseillés pour la population française », pour les plus récalcitrants, les « recommandations de l’OMS pour les Européens », et le tout présenté par le professeur GROSBIDON, un spécialiste de la femme enceinte.
Mais si je veux faire le buzz, je fais tout l’inverse : je proclame que le calcium et le fer sont dangereux pour les femmes enceintes, mais « qu’on vous cache tout » et je vous sors le Professeur AU-NOM-CONNU », mais qui est disons ex-spécialiste du coeur, et qui va proclamer que les femmes enceintes sont menacées par ces recommandations qui profitent à l’industrie « mais vous allez voir, je viens vous sauver. »
La Science se base sur des preuves scientifiques nombreuses, émanants de plusieurs équipes différentes (très important) et compilées afin d’avoir suffisamment d’arguments.
Un scoop évoquant la nutrition est – par essence – inexploitable dans les arguments scientifiques, mais le grand public, lui, ne le sait pas.
Lui dire qu’il se fait avoir par l’industrie, ça, il l’entend tout de suite.
Et c’est comme ça que vous gagnerez cette bataille contre la science et pourrez faire une tabac !