Ce qui caractérise aujourd’hui l’état d’esprit des consommateurs en France, ce n’est plus de posséder, mais de profiter. Jouir. « la vie, il faut en profiter ».
Le travail n’est plus la santé.
Les gens ne veulent pas seulement accumuler plus de choses – ils veulent profiter de la vie et se créer de beaux ou bons souvenirs.
Les consommateurs recherchent, à travers des marques, à créer des expériences. C’est ce désir qui alimente la demande pour des innovations produits ou des modes de distribution comme les boutiques à thèmes – Nature & Découvertes en a été l’un des pionniers -, où chacun sait que le prix affiché inclue ces coûts de « magie de la perception », mais ça vaut le coup : musique, odeurs, service, canapés et ambiance. Tout y est, et l’évasion est là. Lorsqu’on adhère, on ressent un lâcher-prise, un abondon, comme au cinéma ou au théatre, ce même sentiment de détachement de la routine quotidienne.
En plus de créer des souvenirs, les consommateurs veulent du sens, du « contenu » comme disent les marketeurs, contenu qu’ils peuvent partager. Il est important que les expériences soient photogéniques, surtout dans un marché où près de 20% de personnes utilisent Instagram, 70 % Facebook.
MONTRER, PAS EXPLIQUER
Les Français sont à la fois sophistiqués et impatients. Les longues listes d’ingrédients ou de caractéristiques du produit ne sont pas considérées comme intéressantes.
Les consommateurs ne réagissent pas à ce que fait un produit ou une marque, mais plutôt à l’effet visible ou ressenti que cela peut avoir sur leur vie. S’ils veulent savoir les spécifications du produit, ils peuvent le Googler ou demander à leurs pairs. Il n’y a guère que des fadas comme moi pour rechercher d’abord la liste d’ingrédients et les caractéristiques nutritionnelles.
Dans l’équilibre entre l’esprit rationnel de l’acheteur et les désirs émotionnels du consommateur, vers lequel auriez-vous tendance de pencher ?
Dans tous les domaines, des boissons gazeuses aux voitures, on cherche à …. revivre. Démontrer les effets d’une marque établit un lien plus puissant avec le consommateur que le produit par lui-même.
LESS IS MORE
Les Français achètent moins, mais achètent plus intelligemment. Les ventes de biens de grande consommation progressent à leur rythme le plus lent depuis quatre ans, et les dépenses consacrées à la santé et la beauté sont devenues prioritaires, car les gens recherchent des solutions plus naturelles.
Si vous additionner les effets visibles de certaines conditions climatiques « exceptionnelles » qui ont contribué au ralentissement des ventes – plus les inquiétudes concernant le terrorisme, plus les grèves, et vous avez au total le découragement pour sortir faire des achats.
Acheter et consommer moins, acheter de façon plus responsable et choisir plus intelligemment.
Le Français redeviendrait-il raisonnable ?