L’activité physique est l’une des clés d’un vieillissement en bonne santé. Les recommandations actuelles sont de réaliser 21 minutes par jour d’activité physique modérée à intense, et de réduire le temps passé assis. Et ils sont peu nombreux à les suivre réellement, en particulier les plus âgées. Les messages de santé publique à destination des seniors prennent peu en compte les facteurs individuels qui limitent le mode de vie actif.
Vous ne voulez pas changer de vie ? Alors nous devons vous donner des conseils pratiques pour intégrer cette règle de santé FONDAMENTALE !
Des chercheurs de l’INSERM et de l’Université Paris Cité se sont intéressés à l’impact des facteurs individuels – socio-démographiques (âge, sexe, ethnicité, occupation professionnelle, statut marital) – comportementaux (consommation de tabac, d’alcool, de fruits et de légumes) et de santé (indice de masse corporelle, qualité de vie, maladies chroniques) sur la pratique d’une activité physique quotidienne au cours du vieillissement, grâce à la cohorte Whitehall II. Ils ont regardé quels étaient les facteurs influençant l’activité physique et la sédentarité.
Ils ont identifié 3 types d’intensité d’activité physique :
- Sédentarité (activité de faible intensité énergétique en position assise ou allongée),
- Activité physique d’intensité légère (marche lente, par exemple),
- Activité physique d’intensité modérée à forte (natation, vélo…).
Il semble que tous les facteurs comportementaux impactent le temps passé dans les différentes intensités d’activité physique. La différence la plus importante se retrouve chez les fumeurs masculins qui passent 37,4 minutes sédentaires de plus par jour, au détriment de 23,3 minutes d’activité légère et de 14,1 minutes d’activité modérée à élevée, tandis que chez les femmes qui fument, l’augmentation du temps sédentaire se fait plutôt aux dépens de l’activité modérée à élevée.
Les facteurs Santé ont également un fort impact sur la sédentarité. En effet, obésité, maladies chroniques ou mauvais état général sont associés à une augmentation significative du temps sédentaire.
Aussi, les chercheurs ont voulu savoir si les barrières à la pratique d’activité physique chez les seniors étaient déjà présentes plus tôt dans la vie. Et ils constatent que vivre seul, surpoids ou obésité, maladies chroniques, affaiblissement physique ou encore mauvaise hygiène de vie à des âges moyens de 50 et 60 ans sont associés à un faible niveau d’activité durant la vieillesse. De plus, les personnes plus sédentaires ont tendance à fumer et à moins manger de fruits et de légumes.
Ainsi, dans la stratégie de prévention, il faut s’adresser le plus tôt possible aux personnes les plus susceptibles d’être peu actives en vieillissant.
Moi aussi : il faut s’occuper de moi le plus tôt possible et le plus souvent possible. Alors : prenez plus soin de vos anciens !
Alix de Reynal