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Comment améliorer l’autosuffisance alimentaire de nos territoires d’Outre-mer

Une étude coordonnée par le Cirad a analysé la littérature et les bases de données disponibles, et enquêté auprès d’institutions œuvrant au sein des systèmes agricoles et alimentaires. L’objectif est d’élaborer une stratégie de politique agricole pour aller vers l’autonomie alimentaire à l’horizon 2030.

Malgré des différences notoires entre les différents territoires concernés, cette étude a pu mettre en évidence un certain nombre de leviers susceptibles d’améliorer leur autosuffisance alimentaire.

Elle propose :

  • de préserver les surfaces agricoles en densifiant l’urbanisation d’une part, et en réservant du foncier pour des installations agricoles hors cadre familial.
  • d’accompagner les changements vers des pratiques agricoles plus durables, en développant l’agro-biodiversité dans les exploitations et en misant sur de nouvelles pratiques d’apprentissage.
  • D’améliorer l’attractivité de l’agriculture, en améliorant le statut des agriculteurs, en accompagnant l’installation des jeunes qui s’inscrivent dans la transition agro-écologique, et en valorisant leurs produits
  • De promouvoir l’accès à une alimentation diversifiée et de qualité, en intégrant plus de produits locaux dans la restauration collective, en facilitant l’accès aux produits locaux aux familles les plus fragiles (chèque alimentaire), et en mettant en place une politique d’éducation alimentaire.
  • De développer les industries agroalimentaires sur la base de produits locaux (contrats entre producteurs et industriels), en facilitant l’accès des industriels aux commandes publiques ou en favorisant la transformation des produits locaux au plus près des bassins de production.
  • De faire évoluer les leviers d’aides directes pour en faire bénéficier les petites exploitations pour améliorer leur compétitivité, en soutenant la diversification ou en payant pour des services agro-environnementaux
  • De développer et coordonner les politiques autres que les soutiens directs stabiliser l’octroi de mer, développer l’éducation nutritionnelle, développer les PAT, …)

Ces propositions non exhaustives pourraient permettre de mettre les DROM sur une trajectoire d’autosuffisance alimentaire et la période semble propice aux changements.

En effet, la pandémie a fait bouger les mentalités sur la dépendance aux importations. De plus, la prévalence de maladies chroniques (obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires, etc.) remet l’alimentation au cœur d’une vision préventive de la santé. Enfin, les enjeux environnementaux rendent acceptables voire même désirables, les changements de modèles alimentaires et agricoles.

Alix de REYNAL

 

 

 

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