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Retour sur l’impact de la covid sur la consommation alimentaire

A la veille de la crise sanitaire : le consommateur remet en question ses habitudes de consommation et tente de consommer moins, mais mieux. La grande distribution peine à croître en volume et les signes de la fin du consumérisme s’esquissent.

Rappelons que 2019 est marquée par le mouvement des gilets jaunes et celui contre les retraites, deux mouvements qui stigmatisent le pouvoir d’achat.

Le soudain confinement dû à la crise de la covid a été une période faste pour la distribution alimentaire qui a bénéficié du transfert d’achat des circuits de RHD, obligés de fermer.

La GMS enregistre ainsi une hausse de 9 % de son chiffre d’affaires (17 mars au 10 mai 2020) sur le segment des produits de grande consommation et le frais en libre-service.

Les Français ont également réduit les fréquences d’achat (-15 % en moyenne) et augmenté le montant moyen du panier global (+33 % en moyenne). Pour éviter la foule et le temps passé dans les magasins, les achats dans les hypermarchés ont diminué au profit des petites surfaces généralistes de proximité qui ont pris plus d’importance. Le e-commerce (7,4 millions d’acheteurs en avril 2020 contre 4,9 millions un an auparavant) explose notamment son chiffre d’affaires (+80 % d’après IRI et Nielsen) et réussit à attirer de nouveaux profils de consommateurs jusque-là réticents, tels que les seniors.

Outre les pâtes et le riz, les consommateurs ont plébiscité les produits d’épicerie appertisés et les surgelés. Les achats se sont également portés vers le faire soi-même (lait, œufs, sucre, huile, beurre, crème fraîche, en encore les fromages (mozzarella + 63% sur le mois d’avril 2020)).

Si de nombreux Français cuisinent davantage pendant le confinement, d’autres sont à la recherche de facilité, la contrainte des 2 repas par jour étant plus une source de lassitude que d’épanouissement. Le « fait maison » se limite toutefois aux recettes de base rapides, les achats de steaks hachés et blancs de poulet ont connu de belles hausses tandis que les viandes de niche (veau, agneau) ont eu du mal à trouver leur public.

Cependant, plus des 2/3 des consommateurs considèrent que la crise économique et sanitaire actuelle est l’illustration qu’il faut changer nos modes de consommation pour des produits plus responsables (locaux, bio, éthique, sans emballage…).

Toutes les études et tous les sondages montrent que la population est mûre pour entreprendre cette mutation vers plus d’écologie et de développement durable.

Reste à mesurer comment ces déclarations se traduisent dans les faits.

Tous les Français déclarent vouloir privilégier dorénavant une alimentation « vertueuse », le « made in France » et la « proximité ». A ce stade, il est délicat de statuer sur la pérennité de ces intentions : la pression sur le pouvoir d’achat et le rapport des individus aux prix seront déterminants, surtout en période de crise économique.

Source : FranceAgriMer

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