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Manger correctement permet d’éviter les cancers

Intuitivement, nous savons tous que bien manger permet de rester en bonne santé. En voici la preuve : pour éviter un cancer, mettez votre assiette du bon côté. Et le NutriScore peut vous aider.

 

Une fois n’est pas coutume : je copie colle le résumé de la publication de l’équipe française. Ces résultats ont fait le tour du monde, et ont été téléchargés, examinés et lus par des millions de personnes, scientifiques, chercheurs, praticiens, mais pas seulement.

Ce texte est uen évidence.

 

Découvez le : 

 

 Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (EREN), U1153 Inserm / U1125 Inra / Cnam / Université Paris 13 

Centre de Recherche en Epidémiologie et Statistiques Sorbonne Paris Cité (CRESS) 

à l’occasion de son article paru dans PLOS Medicine 

sur les relations entre le score nutritionnel sous-tendant le logo Nutri-Score (FSAm-NPS) et le risque de Cancer dans une large cohorte de plus de 470 000 adultes de 10 pays européens 

Orienter les consommateurs vers des choix alimentaires plus sains est un enjeu important pour la prévention des maladies chroniques et notamment des cancers. Dans cette optique, les autorités de santé dans différents pays envisagent la mise en place d’un étiquetage simplifié reflétant la qualité nutritionnelle des aliments. Le logo à 5 couleurs “Nutri-Score” basé sur le score FSAm-NPS a été adopté en France en octobre 2017 et en août 2018 par la Belgique. L’application de ce logo en face avant des emballages reste toutefois optionnelle du fait de la réglementation européenne et repose sur la volonté des industriels de l’agroalimentaire (à ce jour, déjà plus de 70 entreprises se sont engagées à mettre en place le Nutri-Score sur leurs produits). Un point crucial reste la nécessité, dans un futur proche, d’une harmonisation au niveau européen pour que soit mis en place un seul logo efficace et utile pour les consommateurs, notamment en terme de réduction du risque de maladies chroniques). 

L’attribution des couleurs du Nutri-Score est basée sur le score de profil nutritionnel défini initialement par la Food Standards Agency britannique (FSAm-NPS). Ce score est calculé à partir de la composition des aliments (pour 100g) en énergie, sucres, acides gras saturés, sodium, protéines, fibres et fruits et légumes. Les liens entre la consommation d’aliments avec un score FSAm-NPS plus ou moins élevé et le risque de cancer ont jusqu’ici été étudiés dans des cohortes régionales ou nationales en France (cohortes SU.VI.MAX et NutriNet-Santé) et au Royaume-Uni (Whitehall II et EPIC-Norfolk). 

Cette nouvelle étude, publiée le 18 septembre 2018 dans PLOS Medicine, visait à rechercher des associations entre le score FSAm-NPS des aliments consommés au niveau individuel et le risque de cancer au sein d’une très large population vivant dans 10 pays européens. Elle a été réalisée par l’Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (Inserm U1153 / Inra U1125 / Cnam / Université Paris 13), sous la direction du Dr Mélanie Deschasaux (post-doctorante) et du Dr Mathilde Touvier (Chercheuse Inserm), en collaboration avec le Centre International de Recherche sur le Cancer (OMS-CIRC). 

Au total, 471 495 participants de la cohorte EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition), vivant dans 10 pays européens et suivis entre 1992 et 2014 ont été inclus. Les données alimentaires ont été recueillies à l’entrée dans l’étude à l’aide de questionnaires de fréquence alimentaire, conçus pour enregistrer de façon standardisée la consommation habituelle des participants tout en prenant en compte les spécificités de chaque pays. Pour chaque aliment/boisson consommé a été calculé leur score FSAm-NPS reflétant leur qualité nutritionnelle (plus le score est élevé moins la qualité nutritionnelle des aliments est bonne). 

Au cours du suivi (15 ans), 49 794 cas de cancers ont été diagnostiqués et validés (dont 12 063 cancers du sein; 6 745 de la prostate; 5 806 du côlon-rectum). Les participants consommant en moyenne plus d’aliments avec un score FSAm-NPS plus élevé, représentant une qualité nutritionnelle moindre, présentaient un risque accru de 7% de développer un cancer (Quintile 5 vs. Quintile 1). Ce risque accru était plus particulièrement observé pour les cancers du côlon-rectum, des voies aérodigestives supérieures et de l’estomac, du poumon chez les hommes, du foie et du sein (post-ménopause) chez les femmes. Ces résultats étaient significatifs après la prise en compte d’un grand nombre de facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie. 

Ces résultats contribuent à montrer la pertinence du score FSAm-NPS qui sous-tend le Nutri-Score dans un contexte de prévention nutritionnelles des maladies chroniques en Europe. Ils viennent en complément d’autres études portant spécifiquement sur la compréhension du Nutri-Score et son impact sur la qualité nutritionnelle des choix alimentaires et la taille des portions sélectionnées. L’ensemble de ces résultats scientifiques montrant l’intérêt du Nutri-Score en termes de santé publique contribue à le promouvoir comme logo nutritionnel à apposer en face avant des emballages des aliments au niveau européen. 

 

Publication scientifique: 

Nutritional quality of food as represented by the FSAm-NPS nutrient profiling system underlying the Nutri-Score label and cancer risk in Europe: Results from the EPIC prospective cohort study 

By: Mélanie Deschasaux, Inge Huybrechts, Neil Murphy, Chantal Julia, Serge Hercberg, Bernard Srour, Emmanuelle Kesse-Guyot, Paule Latino-Martel, Carine Biessy, Corinne Casagrande, Mazda Jenab, Heather Ward, Elisabete Weiderpass, Christina C. Dahm, Kim Overvad, Cecilie Kyrø, Anja Olsen, Aurélie Affret, Marie-Christine Boutron-Ruault, Yahya Mahamat-Saleh, Rudolf Kaaks, Tilman Kühn, Heiner Boeing, Lukas Schwingshackl, Christina Bamia, Eleni Peppa, Antonia Trichopoulou, Giovanna Masala, Vittorio Krogh, Salvatore Panico, Rosario Tumino, Carlotta Sacerdote, Bas Bueno-de-Mesquita, Petra H. Peeters, Anette Hjartåker, Charlotta Rylander, Guri Skeie, J. Ramón Quirós, Paula Jakszyn, Elena Salamanca-Fernández, José María Huerta, Eva Ardanaz, Pilar Amiano, Ulrika Ericson, Emily Sonestedt, Ena Huseinovic, Ingegerd Johansson, Kay-Tee Khaw, Nick Wareham, Kathryn E. Bradbury, Aurora Perez-Cornago, Konstantinos K. Tsilidis, Pietro Ferrari, Elio Riboli, Marc J. Gunter, Mathilde Touvier 

PLOS Medicine, 18 septembre 2018 

Article disponible au lien suivant : 

http://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.1002651 

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