Grâce à l’IA, il est aujourd’hui possible d’étudier avec précision l’activité neuronale et ainsi de découvrir les mécanismes impliqués dans telle ou telle réaction émotionnelle par exemple.
Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université de Bordeaux ont ainsi pu faire des avancées sur le mécanisme cérébral impliqué dans la réponse face au danger.
Comme chez l’animal, dès que nous sommes face à un danger proche, nous adoptons une stratégie défensive d’évitement.
Dans notre cerveau c’est en effet le branle-bas de combat ! Que se passe-t-il vraiment ? En observant et en activant ou désactivant certains neurones spécifiques chez la souris, les chercheurs ont pu comprendre les liens entre l’amygdale et le cortex préfrontal, liens qui étaient flous jusque-là.
Ainsi, face à un stimulus de danger (son désagréable par exemple), le cortex préfrontal réagit et contrôle l’action à venir. En parallèle, l’amygdale s’active pour maintenir cette information, permettant réellement à l’animal de fuir. Si l’une des régions est désactivée, alors la réponse est perturbée, soulignant que le mécanisme d’évitement est bien conditionné par l’interaction entre ces régions.
Ces avancées devraient ouvrir des pistes thérapeutiques durables pour les patients souffrant de troubles de l’anxiété ou de stress post-traumatique, chez lesquels la réponse défensive est disproportionnée, se manifestant par un évitement excessif en l’absence de menace réelle.
Source : Inserm, Jercog et al., 2021, Dynamical prefrontal population coding during defensive behaviours