Le projet de rapport d’initiative d’Herbert DORFMANN (PPE, Italie) et Anja HAZECAMP (GUE/NGL, Pays-Bas) valident les objectifs chiffrés présentés par le Commission européenne dans sa stratégie Farm to Fork. Les deux rapporteurs insistent sur la nécessité de procéder à des études d’impact et sur le rôle des Plans Stratégiques Nationaux de la future PAC pour atteindre les objectifs environnementaux du Green deal.
Pour rappel, la Commission européenne prévoit notamment dans sa stratégie Green deal (le texte + l’annexe) :
une réduction de 50 % de l’utilisation des pesticides d’ici à 2030
une réduction d’au moins 20 % de l’utilisation de fertilisants en réduisant la perte de nutriments d’au moins 50% d’ici à 2030
une réduction de 50 % des ventes d’antimicrobiens utilisés pour les élevages et l’aquaculture d’ici à 2030
l’exploitation de 25 % des terres agricoles européennes en agriculture biologique.
Quelques détails sur plusieurs points précis de la proposition de stratégie Farm to Fork :
La nécessité pour la Commission européenne de clarifier la contribution de chaque Etat membres à des objectifs chiffrés définis au niveau européen ;
La nécessité d’assurer une sécurité d’approvisionnement en matière de semences pour promouvoir une alimentation locale basée sur des semences de qualité adaptées à la pression du changement climatique ;
La nécessité d’assurer un accès aux techniques de sélection végétale innovantes pour créer des semences saines et protéger les plantes contre les maladies ;
Le rôle prépondérant des Plans Stratégiques Nationaux dans le cadre de la PAC post-2020 pour atteindre les objectifs fixés par le Green deal et la stratégie Farm to Fork ;
La nécessité de développer la production de protéines végétales pour pouvoir atteindre les objectifs environnementaux envisagés.
Les deux rapporteurs présentent ensuite une explication des positions défendues dans le projet de rapport. Anja HAZECAMP insiste notamment sur la nécessité de mettre en place une approche globale qui mettent la durabilité au cœur de la politique alimentaire européenne et Herbert DORFMANN met quant à lui en avant la nécessité de donner de la visibilité aux acteurs du monde agricole quant aux évolutions règlementaires à venir en insistant sur une nécessaire cohérence de cette règlementation pour atteindre la neutralité climat de l’Union européenne en 2050.
Prochaines étapes :
25-26 janvier 2021 : échange de vues sur le projet de rapport en commission AGRI du Parlement européen
4 février 2021 : échange de vues sur le projet de rapport en commission ENVI du Parlement européen
Avril 2021 : vote du rapport au sein des commission AGRI et ENVI du Parlement européen.