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Le label HVE sur la sellette

Une étude menée en partenariat par les ONG Greenpeace, WWF et Basic, conclut au manque d’intérêt de la démarche haute Valeur Environnementale (HVE) ; c’est pourtant cette certification qui conditionne les aides de la PAC.

Explications

L’étude a mis au point à partir d’une large revue de la littérature scientifique une grille d’analyse qui répertorie les 14 principales problématiques environnementales et socio-économiques à l’origine de la dégradation des systèmes alimentaires (dégradation des sols, érosion de la biodiversité, pertes et gaspillage, bien-être animal, conditions de travail, etc.). Ils ont ensuite confronté cette grille avec le cahier des charges de chaque label en évaluant sur une échelle de 1 à 5 les bénéfices environnementaux et socio-économiques qu’ils apportent.

L’étude conclut que les démarches partageant le socle de la certification environnementale (Agri Confiance, HVE et Zéro résidu de pesticides) sont celles ayant les effets positifs les plus faibles et les moins avérés ». A l’inverse, les labels AB, Bio Equitable en France, Demeter et Nature & Progrès présentent les plus forts bénéfices environnementaux et socio-économiques.

Il n’est pas compréhensible que tous ces labels soient traités sur le même pied d’égalité, dès lors qu’ils ne sont pas soumis aux mêmes contraintes et ne présentent pas les mêmes résultats sur l’environnement. Et même si le gouvernement a annoncé la révision du cahier des charges HVE, elle ne sera effective qu’en janvier 2023.

D’ici là, l’argent public va encore couler à flots vers des exploitants dont les pratiques n’apportent aucune valeur ajoutée : est-ce bien cet effet qui est recherché ?

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