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Le Covid-19 peut-il remettre en cause la fin du plastique à usage unique ?

Illustration : Michel de Gentile

La peur de l’ennemi invisible et fortement contaminant remet en selle le plastique à usage unique et ses vertus « hygiéniques ». Pendant le confinement, on a vu le développement exponentiel des emballages que se soit pour le drive (emballage + suremballage), les commandes par internet (emballage + carton + plus protection pour le transport) ou les courses traditionnelles où le consommateur se pense protéger par le plastique qui emballe la nourriture qu’il achète. Selon Elipso, l’association professionnelle de la filière, plus de 50 % de ses adhérents, pour la plupart fabricants d’emballages à destination de l’alimentaire vendu en grande distribution, sont confrontés à une hausse d’activité.

Le plus écologiques des écolos se tourne vers cette matière qu’il exécrait il y a peu. La propagation des polymères issus du pétrole accompagne désormais celle du virus.

Le puissant lobby des transformateurs européens de plastique, EuPC, demande à Bruxelles le report d’un an au moins de la directive sur les plastiques à usage unique ce qui a été refusé.

Mais aux Etats-Unis, les arguments portent : le sac réutilisable peut propager virus et bactéries, tandis que le sac à usage unique sauve des vies !

Même l’état de New-Yok, réputé progressiste, a  reporté l’interdiction des plastiques à usage unique. Certaines entreprises comme Starbuck font également machine arrière et refuse les tasses réutilisables.

Idem au Canada où plusieurs villes ont annoncé le report des interdictions votées l’année dernière.

Mais que disent les scientifiques sur le plastique ?

Aucune recommandations officielles, mais des supputations : le plastique serait la matière la plus « favorable » pour le virus avec ne durée de vie de 3 à 9 jours, contre 12h sur le tissu et 24 h sur le carton (The Lancet ou New England Journal of Medecine). L’ANSES recommande d’essuyer les emballages.

Aucune preuve d’effet barrière ou protecteur du plastique donc, si ce n’est la possibilité de laver les sacs réutilisables pour s’affranchir de la contamination.

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