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La viande cultivée bientôt dans nos assiettes ?

Le Sénat débat de la question de la viande in vitro.

In vitro, artificielle ou cultivée, la viande de culture a de multiples appellations. Le processus de production, consiste à prélever des cellules animales avant de les placer dans un « bio-réacteur ». Puis, elles sont nourries dans un milieu de culture, qui varie d’une entreprise à l’autre : c’est souvent le secret de fabrication !

Depuis le premier steak artificiel produit à Londres en 2013, le secteur connaît un fort développement. Les Pays-Bas, Israël, les Etats-Unis ont largement investi, même si le produit n’est autorisé qu’à Singapour, pour le moment.

Cependant, il semble que le passage à la phase industrielle soit imminent.
L’entreprise américaine Upside Foods a passé la première étape en matière d’autorisation de mise sur le marché américain. Mais toujours rien pour l’Europe, l’EFSA confirme qu’aucun dossier n’a été déposé dans ce sens.

Les débats vont bon train en France :

  • Le danger pour l’élevage (Marie-Christine Chauvin – Sénatrice LR).
  • L’interrogation de Thierry Marx, chef étoilé, de vouloir encore plus industrialiser notre nourriture, au profit du low cost et qui tourne vers l’appauvrissement culturel
  • L’absence de consensus scientifique rappelé par François Hocquette de l’INRAE – OGM, hormones de croissance et antibiotiques seront-ils au menu ?

Les producteurs se défendent : la viande de culture n’a pas vocation à remplacer la viande traditionnelle. Mais elle donne juste un nouveau choix au consommateur. Produite sans hormones de croissance, sa commercialisation ne concerne que « des produits dont la sécurité alimentaire est garantie et approuvée par l’EFSA ».

Le conteste se manifeste aussi sur le côté environnemental !

La réduction de l’impact environnemental lié à l’élevage est un argument commercial plus qu’un argument scientifique. L’INRAE précise que la production de viande artificielle est consommatrice d’énergie.
Les sénateurs quant à eux, ont tenu à rappeler l’impact environnemental positif que pouvait avoir l’élevage, notamment sur les pâturages et la biodiversité.

http://www.senat.fr/les_actus_en_detail/article/viande-in-vitro-table-ronde.html

 

 

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