Il y a des fois franchement ! Je me demande comment vous faisiez, humains, pour ne pas crever d’inanition ou d’étouffement alimentaire ! Vous me posez des questions parfois, qui font montre d’un illettrisme nutritionnel rare… A croire que même votre instinct a déguerpi, effrayé qu’il était de votre somnolence intello-alimentaire.
Mais non, l’ananas ne fait pas maigrir. Mais non, le chocolat n’est pas « bourré de magnésium ». Mais non, le kiwi n’est pas « bourré de vitamines ». Mais non, les épinards ne sont pas pleins de fer : vous ne risquez pas de bipper sous les portiques sécurité des aéroports.
Vous paniquez à l’idée de manquer de quelque chose ? Vous craignez les foudres d’un médecin ou d’une diététicienne ? D’un amie « experte » ou d’un cercle amical ou professionnel regardant dans votre assiette ?
Pas de panique : votre corps, lui, sait ce qu’il doit manger et comment choisir les mets qui apportent les nutriments dont il a besoin. C’est de l’alliesthésie, de l’instinct nutritionnel, du bon sens génétique ou physiologique…
Bref.
L’épigénétique a si bien fait que – même si nos gènes portent encore l’information – l’environnement a eu tôt fait que de nous en museler quelques uns. En particulier, les gènes de la lucidité nutritionnelle.
Diantre. Mais que fait la police ?