Les chercheurs ont réintérrogé 45 000 étudiants participant à l’étude COSAMe, 15 mois après le premier confinement. Et ils ont comparé les réponses sur les troubles psychiatriques.
Les résultats montrent une prévalence de 23,7 % pour l’ anxiété, de 20,6 % pour le stress, 15,4 % pour la dépression et 13,8 % pour les pensées suicidaires. Les chercheurs ont remarqué une prévalence particulièrement élevée de stress post-traumatique (29,8 %).
Après ajustement, le fait d’être une femme ou une personne non binaire, de rencontrer des difficultés financières, des problèmes de santé (maladie chronique, antécédents psychiatriques ou de Covid-19), d’être isolé socialement, ou encore d’avoir le sentiment de recevoir une information de mauvaise qualité, constituaient des facteurs de risque pour ces différents troubles psychiatriques.
En revanche, avoir un enfant et vivre en zone rurale et avoir un diplôme universitaire (vs le baccalauréat), semblaient protecteurs.
Ces résultats suggèrent des conséquences graves et durables associées à la pandémie sur la santé mentale des étudiants. La prévention et l’accès aux soins doivent être une priorité.
Mental Health Symptoms of University Students 15 Months After the Onset of the COVID-19 Pandemic in France – Wathelet M, et al. – JAMA Netw Open. 2022;5(12):e2249342.