old server...

Et si l’appendice n’était pas aussi inutile qu’on le pense ?

Connaissez-vous le point commun entre l’homme, le koala, l’ornithorynque, le lamantin ou encore l’orang-outan ? Ils possèdent tous un appendice !

Alors qu’on a longtemps cru que cet appendice n’était qu’un vestige inutile… des chercheurs ont récemment montré qu’il jouerait un rôle plus important que celui auquel on l’abaisse. D’ailleurs, s’il était vraiment inutile, comment expliquer qu’il soit apparu au moins 16 fois, et n’ait été perdu qu’une fois ? Il doit forcément conférer un avantage sélectif positif conséquent sinon il aurait vite été effacé par la sélection naturelle…

Ainsi, en étudiant près de 258 espèces de mammifères, dont 39 avec appendice, les scientifiques ont montré que sa présence était corrélée à un allongement de la durée de vie observée pour l’espèce.

D’où viendrait cet avantage ? D’abord, l’appendice jouerait le rôle de réservoir bactérien, favorisant ainsi la recolonisation rapide des espèces bactériennes bénéfiques pour l’hôte, ce qui permettrait par exemple de diminuer la mortalité par diarrhée infectieuse.

Ce n’est pas tout : ce serait aussi un réservoir immunitaire rempli de lymphocytes T et B, permettant l’éducation du système immunitaire dans les premières années de la vie.

Mais attention ! Si inflammation il y a, c’est la fameuse appendicite,  alors il est bien moins risqué de le retirer, sous peine d’évolution en péritonite, qui peut mener au décès. Dans ce cas, si l’opération est réalisée avant 20 ans, des études montrent des effets protecteurs, notamment contre la survenue de rectocolite hémorragique.

Une personne sur dix se retrouve d’ailleurs à l’hôpital pour une appendicite ! En France, pas moins de 70 000 appendicectomies sont réalisées chaque année, mais la moitié pourraient être évitées.

Si votre appendice se porte bien, gardez-le ! Le retirer pourrait avoir des conséquences négatives.

 

Source : Inserm. Collard et al., 2021, The cecal appendix is correlated with greater maximal longevity in mammals, Journal of Anatomy

Laisser un commentaire