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Dirty Nutrition

J’adore cette période ! Les esprits s’ouvrent subitement, laissant un grand vent pollué passer entre les neurones, découvrant que « le monde est fini » comme disant Albert Jacquart, c’est-à-dire que la planète a des limites et que nous y sommes parvenus. Aux limites. Comme un placard devenu trop petit, une poubelle trop pleine : ça déborde et c’est vraiment très sale.

Côté alimentation, c’est pareil me semble-t-il. Depuis la révolution verte, des industriels (pas tous) ont remplacé la viande du steak haché par du soja haché, le jambon par de l’eau et des polyphosphates, le lait par de l’eau aromatisée, le fromage par de la graisse de palme et des additifs divers… La majorité des additifs autorisés a été employée au profit de l’industriel seul, pas du consommateur. Parfois au profit aussi du distributeur, mais toujours pas du consommateur. Certes : il lui fallait ouvrir les yeux et lire les mentions sur l’emballage. C’est bien de sa faute s’il n’a pas été plus loin que le nom de la marque, le prix et la DLC !

Dirty nutrition !

Mais aujourd’hui, je suis bien contente de voir que de plus en plus regardent cette liste ou se reportent sur OpenFoodFact pour y voir d’un coup d’œil si le produit a un bon Nutri-Score et un score Nova, et s’il contient des additifs rouges ou verts. Bravo.

Maintenant, après plus d’un an de « grosse leçon », la pandémie nous a appris que nous devions être bien plus responsabilisés que nous ne le sommes.

Nous ne devons plus vivre aux crochets de la planète mais en synergie avec elle, et nos business doivent y trouver leur place en son sein même. Comme une plante y trouve sa place, nous devons retrouver notre place dans cet écosystème dont nous avons du mal à appréhender le global équilibre et sa santé même.

Combien de temps encore accepterons nous de consommer thé, café, cacao, riz, avocat et ananas ?

 

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