Ce travail que l’INSERM nous révèle aujourd’hui – la cohorte CONFINS, a recruté via les réseaux sociaux 3783 participants entre mars 2020 et janvier 2021, durant les 2 premiers confinements et la période de relâche de l’été 2020. Un groupe d’étudiants et des adultes non-étudiants.
Chaque participant a rempli en ligne des échelles de référence pour l’évaluation de l’anxiété et de la dépression, et répondre à des questions sur la fréquence des pensées suicidaires au cours des 7 derniers jours.
Les résultats indiquent que les étudiants sont plus touchés que les non étudiants par les problèmes de santé mentale. Ils sont ainsi 36,6 % à déclarer des symptômes dépressifs (contre 20,1 % des non étudiants) et 27,5 % des symptômes d’anxiété (contre 16,9 %). De plus, 12,7 % des étudiants ont rapporté des pensées suicidaires (contre 7,9 % des non étudiants).
En affinant, on constate que les fréquences des troubles de santé mentale sont beaucoup plus élevées en période de confinement que pendant le déconfinement, surtout lors du deuxième confinement. Plus de la moitié des étudiants rapportaient des symptômes dépressifs lors du 2e confinement (contre un quart des non étudiants), alors que cette proportion était de 36 % lors du 1er confinement.
Ne surestimez pas vos jeunes : écoutez-les, aidez-les. Leur avenir leur semble sombre ? Quoi de plus évident ?
A repeated cross-sectional analysis assessing mental health conditions of adults as per student status during key periods of the COVID-19 epidemic in France
Melissa Macalli, PhD student 1, Nathalie Texier, PharmD 2; Stéphane Schück, MD 2; Sylvana M. Côté 1,3, PhD; Christophe Tzourio, MD, PhD Scientific Reports, novembre 2021