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Comment l’université peut aider les étudiants à mieux s’alimenter

La crise sanitaire liée au Covid-19 a mis en lumière la vulnérabilité de nombreux jeunes en France, révélant notamment des inégalités de santé qui s’étaient déjà considérablement accrues après la crise de 2008.

Troubles mentaux, consommations de psychotropes, alimentation déséquilibrée… Les comportements de santé spécifiquement des étudiants sont préoccupants.
Si la décohabitation renforce les contraintes du quotidien, elle s’accompagne également d’un sentiment de liberté et d’insouciance… Ainsi que d’excès. Les étudiants semblent particulièrement apprécier de se retrouver autour d’un menu fast-food. Au-delà du faible coût de ces repas, c’est bien la convivialité et le sentiment de décompression entre amis qui les y attirent. Si l’influence exercée par le groupe est souvent envisagée de façon négative, elle peut aussi favoriser les comportements bénéfiques.
Dans les restaurants universitaires, par exemple, le simple fait de voir les autres choisir des plats équilibrés peut inciter à faire de même. Parce qu’ils proposent ce type de plats à petits prix et qu’il y règne une bonne ambiance, les restaurants universitaires sont plébiscités par près de la moitié des étudiants, certains affirmant même qu’ils sont la solution idéale pour allier équilibre et convivialité. Des lors, il semble essentiel de préserver ce modèle, en particulier lorsque l’offre alimentaire autour de l’université est limitée ou principalement restreinte à des fast-foods.

L’université ne peut pas à elle seule agir sur tous les aspects de l’alimentation des étudiants. Elle peut cependant les aider à mieux apprécier le moment du repas, notamment en prévoyant un temps de repas suffisant entre les cours, en créant des espaces conviviaux et en améliorant et diversifiant l’offre alimentaire des restaurants universitaires. La qualité nutritionnelle des aliments qui y sont proposés pourrait également être indiquée, grâce à des logos tels que le nutri-score, qui permet d’avoir une idée en un seul coup d’œil de la qualité nutritionnelle globale des aliments, et qui peut aider à de meilleurs choix.
Ces actions peuvent être renforcées en suggérant aux étudiants de s’investir dans des programmes de recherche participative tels que l’étude NutriNet-Santé. Ils pourront contribuer à une meilleure compréhension de leurs comportements alimentaires et des facteurs qui les influencent, ce qui constitue une première étape essentielle avant d’envisager de nouvelles interventions.
Des initiatives telles que l’installation de foodtrucks sur les campus ou à proximité, proposant une alimentation saine, variée, parfois solidaire et élaborée avec des produits locaux, plus respectueux de l’environnement, se multiplient et complètent ainsi l’offre des restaurants universitaires.

https://theconversation.com/comment-luniversite-peut-aider-les-etudiants-a-mieux-salimenter-190931#:~:text=Elle%20peut%20cependant%20les%20aider,offre%20alimentaire%20des%20restaurants%20universitaires.

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