Les coloquintes : tout le monde le sait. Elles sont toxiques.
Mais d’autres courges le sont aussi : elles sont amères car elle contiennent des cucurbitacines, substances très irritantes qui provoquent des douleurs digestives, de nausées, de vomissements, d’une diarrhée parfois sanglante…. et elles résistent à la cuisson.
Pire : elles sont naturellement fabriquées par les courges sauvages pour repousser les insectes prédateurs comme les chenilles…. défenses naturelles efficaces, mais des hybridations peuvent survenir avec les courges de votre jardin et c’est là que ça se corse !
Ces hybridations sauvages peuvent survenir si votre voisin a des coloquintes ou lorsque vous échangez des graines avec des copains, des connaissances… La seule façon de savoir si votre courge est mangeable ou non est de goûter, car elles sont exactement la même apparence que les toxiques. Tranchez un petit bout : à la moindre amertume : ne consommez pas.
L’ANSES alerte cette année car les Centres antipoison (CAP) sont régulièrement appelés pour des intoxications associées à la consommation de courges.
De 2012 à 2016, 353 personnes avaient présenté des symptômes, principalement digestifs, ou a minima une amertume buccale, et 4% des cas ont présenté des symptômes comme diarrhée sanglante, douleurs gastriques intenses, déshydratation et/ou hypotension etc. 54 % des courges sortaient du jardin familial et 46 % avaient été achetées dans le commerce.
L’ANSES vous recommande :
• Photographiez la courge avant de la faire cuire (idem pour les champignons)
• Ne consommez pas de courges « sauvages » qui ont poussé spontanément. Ne récupérez pas non plus les graines des récoltes précédentes pour les ressemer. Achetez de nouvelles graines à chaque nouvelle semence dans le potager.
• INTOXICATION : Appelez le 15 ou rendez-vous aux urgences
• Troubles digestifs… : appelez le centre antipoison ou consultez un médecin.