La consommation d’alcool pour un mineur est à la fois acceptée et permise à tous les niveaux. De l’initiation en famille à la vente illégale dans les bars ou dans les supermarchés, … la tolérance sociale vis-à-vis de l’alcool, compromet sérieusement la protection des jeunes.
L’enquête Escapad 2022 (OFDT) montre une baisse de 14% de la consommation d’alcool chez les jeunes de 17 ans, entre 2017 et 2022. Néanmoins, le niveau de consommation demeure toujours trop élevé pour cette population vulnérable aux effets de l’alcool. Encore aujourd’hui, les adolescents de 17 ans sont 45,9 % à avoir déjà expérimenté l’ivresse au cours de leur vie. En parallèle, les alcoolisations ponctuelles importantes ou « Binge-drinking » sont encore très répandues pour plus d’un tiers des jeunes de 17 ans.
Un sondage mené en 2023
BVA Xsight pour Addictions France, a interrogé 1000 Français et 500 parents. L’objectif était d’évaluer le rapport qu’entretient la population française avec l’alcool et la manière dont elle perçoit la consommation d’alcool chez les adolescents :
- Plus de la moitié des Français juge acceptable qu’un adolescent consomme de l’alcool dans certaines situations.
- 4 Parents sur 10 déclarent avoir déjà fait goûter une boisson alcoolisée à leur adolescent. Souvent considérées comme un rite initiatique et culturel, les premières initiations à l’alcool se font généralement en famille.
- En France, un enfant goûte de l’alcool pour la première fois à l’âge de 14 ans en moyenne.
- Seulement 38 % des personnes interrogées associent la consommation occasionnelle d’alcool à un risque élevé pour la santé d’un adolescent.
S’ajoute l’irresponsabilité des acteurs économiques, qui favorise largement l’entrée précoce des jeunes dans la consommation. En servant de l’alcool aux mineurs, alors que la loi l’interdit.
Et vous avez le portrait d’un pays qui banalise le rapport à l’alcool. Mais, il en va de la santé publique.