L’américanisation des repas, ce n’est pas seulement le contenu plus dense de l’assiette, c’est aussi la taille des portions… qui ont tendance à augmenter alors que les besoins énergétiques restent les mêmes. Et pourtant, le mangeur n’en laisse souvent plus une miette.
Source : Burger King
Dans un contexte d’augmentation du surpoids et de l’obésité*, contrôler la taille des portions pourrait être une solution. Mais est-ce que cela marche vraiment ? Une méta-analyse publiée récemment s’intéresse au sujet.
Les 14 études analysées, menées sur des périodes assez courtes, soulignent une réduction importante à modérée de l’apport énergétique en fonction de la portion. Cet effet est plus ou moins marqué avec la portion : si la portion est trop grosse, l’individu sera moins enclin à finir car il sera repu avant.
En moyenne, une diminution de 100 kcal de la portion correspond à une réduction de 14 kcal sur l’apport énergétique journalier total. En pourcentage, une réduction de 50 % de la taille de la portion est donc associée à une réduction de 8 % de l’apport énergétique.
En pratique, la réduction de la portion doit rester acceptable, autrement l’individu peut avoir tendance à compenser avec le dessert ou d’autres repas, ce qui n’est pas forcément bénéfique ! Toutefois, même si cet effet est observé, cela reste partiel et n’augmente pas avec le temps : environ 42 % de la réduction d’énergie est compensée sur le reste des repas, ce qui reste globalement positif.
Est-ce que cette réduction des portions est associée à une moindre augmentation du poids ? Les articles comparant des individus recevant des portions plus faibles vs des portions plus grosses confirment cette hypothèse, soulignant une différence de poids final de 0.6 kg entre les participants. Toutefois, les études sont généralement menées sur des durées trop courtes.
Bien que des expérimentations sur des durées plus longues soient nécessaires, réduire la taille des portions, tout en restant dans des quantités suffisantes et nourrissantes est un levier pour prévenir le surpoids et l’obésité. Il ne faut pas chercher à devenir strict brusquement (on sait bien que cela ne dure qu’un temps) mais plutôt y aller progressivement, en laissant son organisme s’adapter.
Source: Robinson et al., 2022, Downsizing food: a systematic review and meta-analysis examining the effect of reducing served food portion sizes on daily energy intake and body weight, The British Journal of Nutrition
*Près d’un Français sur deux est en surpoids ou obèse et 17 % sont obèses (Obépi 2021)
One comment on “Réduire la taille des portions : une solution pour diminuer l’apport énergétique et l‘obésité ?”
eh oui : le buffet à volonté, ce n’est pas du tout tendance !!!!