Certains sagement achètent les yeux ouverts et renoncent aux suremballages, au plastique superflu, et vont cahin caha déposer dans les urnes prévues à cet effet, les reliquats en verre de leurs agapes.
Certains, moins vertueux, achètent, consomment puis déclament « c’est fou ce qu’ILS nous imposent comme emballages ». La faute aux autres.
D’autres encore culpabilisent, tellement qu’ils font une rupture totale dans leur vie : ils étaient patrons ou business-gens ? Ils deviennent néotransitionneurs, comprenez « hyperréalistes » de la situation humaine actuelle et prêt à partir au front, aux fronts.
Au front de la déconsommation, aux fronts des inconscients et égoïstes et attention : s’ils se disent non violents, ils ont véritablement crasher leur vie en deux : avant, et après.
Plutôt que de fermer les yeux en songeant » demain, on verra », ils n’attendent pas que le Titanic coule tout en dansant les yeux fermés mais ils construisent rapidement des bouées, des barques, des systèmes ingénieux souvent afin de renverser la vapeur de ce carbone qui réchauffe les banquises.
Ces « colapseurs » souffrent souvent dans leur chair de ce désastre annoncé et ils partent à la guerre des idées mais surtout des actions.
Alain de Reynal
Vous les reconnaitrez aisément : ils repeuplent la Creuse et vont à pied chercher leur pain ou leur farine. Ils refusent le plastique et ont des pot-à-lait. Ils calculent au plus juste leur volume d’air expiré au quotidien et réparent cette nature qui s’en va à l’agonie.
D’un point de vue alimentaire, ils ont aussi compris que l’Homo sapiens du XXIe siècle mange trop, est trop gros, et que réduire simplement la taille de son assiette suffit à faire de belles économies : écologiques, nutritionnelles et de santé puisque moins gros, ils sont en meilleure forme. Malheureusement, ils risquent aussi de vivre plus longtemps et ça, ce n’est pas bien pour le réchauffement !