La salmonellose est une infection généralement d’origine alimentaire, responsable de douleurs abdominales, de diarrhée, de nausées et de vomissements parfois graves. En cause, des bactéries de type salmonelles parviennent à franchir la barrière intestinale et ont la particularité d’être résistantes à plusieurs antibiotiques.
Une piste probiotique est à l’étude pour contrer cette résistance.
En effet, ces bactéries bénéfiques pour notre santé produisent des métabolites qui pourraient lutter contre certains pathogènes intestinaux. Des scientifiques de Rennes se sont penchés sur les propriétés de Bacteroides fragilis (B. fragilis), de la famille des Bacteroidota − les plus abondantes dans l’intestin − qui favorise le maintien de l’équilibre du microbiote.
Ces métabolites sont capables d’inhiber la croissance de la bactérie pathogène, in vitro. Administrés à des souris infectées, la réaction inflammatoire est réduite au niveau intestinal, et la capacité du pathogène à passer la barrière intestinale est amoindrie.
D’où l’intérêt de mieux caractériser les métabolites produits par B. fragilis pour en faire des moyens de lutte contre les bactéries pathogènes.
Gautier et coll. Bacteroides fragilisderived metabolites, identified by molecular networking, decrease Salmonella virulence in mice model. Front Microbiol du 10 novembre 2022. doi : 10.3389/fmicb.2022.1023315