Les modes nutritionnelles se suivent sans complexe aucun, presque au même rythme que les modes culinaires. On passe du coq à l’âne, du salé au sucré, du tout mou au tout croustillant… Bien sûr, le fonds reste le même, mais les petites fioritures font souvent toute la différence.
Le kale est comme une star nouvellement élu aux Oscars : un succès planétaire incroyable, une ruée sur l’or, un succès parfois difficile à gérer. Derrière, les médias de toutes consistances font leurs choux gras.
Brocolis, chou-fleur, cresson et pousses de gazon, kale… tout ce vert prend des reflets de diamantaires. La panacée qui donne l’absolution nutritionnelle à tous vos écarts, toutes vos faiblesses génétiques, toutes vos facilités à tomber dans les excès.
Et comme la manivelle a toujours un retour sec et douloureux, voici les premiers bleus. Les ayatollahs nutritionnels, notamment californiens, se retrouvent alités ou hospitalisés pour hypothyroïdie, déficiences métaboliques et autres petites carences nutritionnelles. Dommage. Un peu comme ce pauvre Docteur Atkin qui a succombé à son régime hyperprotéiné hyperlipique. Une bonne publicité.
Je me tue à vous le dire : la nutrition est une question d’équilibre. Trop de brocoli vous tuera. Trop d’eau, aussi.
Et cessez d’écouter les émetteurs monolithiques dans leur discours, toujours intéressés. Ils vous mènent droit dans le mur.