Une étude britannique (UK Women’s Cohort Study) qui a suivi 26 000 femmes pendant plus de 20 ans, montre que les fractures de la hanche surviendraient plus fréquemment chez les femmes ne consommant ni viande, ni poisson (mais pas chez celles qui consomment du poisson ou occasionnellement de la viande).
Alors que le nombre de personnes adoptant un régime végétarien croit dans le monde, des inquiétudes naissent quant à la santé osseuse et au risque de fracture chez ces individus. Car s’ils mangent davantage de fruits et légumes, dont la consommation a été associée à un risque réduit de fractures de la hanche, ils présentent aussi un IMC généralement plus faible (associé à un risque de fracture plus élevé) et des apports inférieurs en certains nutriments importants pour la densité minérale osseuse. Les chercheurs ont ainsi pu déterminer que le risque de fracture augmentait de 30 % pour celles qui suivent un régime végétarien.
Même s’il faut rester prudent quant aux conclusions de cette étude, les fractures de la hanche étant somme toute peu nombreuses, elle permet de soulever un problème peu exploré dans un contexte de population vieillissante et qui a tendance à végétaliser son alimentation.
Source : Webster J, Greenwood DC, Cade JE. Risk of hip fracture in meat-eaters, pescatarians, and vegetarians: results from the UK Women’s Cohort Study. BMC Med 20, 275