Lorsque notre organisme est frappé par une infection chronique ou un cancer par exemple, les cellules de la réponse immunitaire adaptative, les lymphocytes T, s’activent pour détruire les cellules infectées.
Source : © National Cancer Institute, Wikimedia
Cependant, lorsque cette lutte est de longue durée, les lymphocytes s’épuisent et des altérations génétiques et moléculaires apparaissent, les empêchant d’assurer leurs fonctions. Alors qu’ils semblent se différencier en lymphocytes T mémoire normaux, ceci n’est qu’un leurre car leur efficacité est en fait dysfonctionnelle. Ces cellules de l’immunité garderaient donc en elles les stigmates de l’infection…
Comment faire alors ? L’un des enjeux thérapeutiques majeurs est de parvenir à revitaliser ces lymphocytes.
Cela est d’ores et déjà possible grâce à certaines immunothérapies, mais les patients ne réagissent pas tous pareil. A long terme, on peut imaginer développer des thérapies qui ciblent les régions des gènes altérées de ces lymphocytes. Pour l’heure, les chercheurs vont regarder si traiter plus tôt les patients atteints d’infections chroniques (en l’occurrence l’hépatite C, seule infection virale dont il est possible de guérir complètement) permet aux lymphocytes T de récupérer une meilleure fonctionnalité.
Source : Information Presse Inserm, basée sur l’article suivant : Tonnerre P. et al., 2021, Differentiation of exhausted CD8+ T cells after termination of chronic antigen stimulation stops short of achieving functional T cell memory, Nature Immunology.