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Quand la malbouffe modèle le cerveau des ados

Kathrin Neuhofer
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2016-06-07T15:41:00Z
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Fast food mêlant friture et crème glacée :

le summum !

Amy Reichelt, neuroscientifique, travaille sur la façon dont l’alimentation modifie le cerveau, notamment lorsqu’il est dans des périodes d’apprentissage et que sa plasticité est accrue. Elle fait un focus sur les ados et leurs habitudes alimentaires parfois mauvaises et induisant une obésité.

Résister à la malbouffe est compliqué pour eux, puisque ce mode alimentaire est souvent tribal (alimentation d’un groupe d’amis dont on tient à appartenir).

Les neuroscientifiques utilisent l’imagerie cérébrale fonctionnelle pour examiner comment le cerveau réagit à des événements. La scintigraphie cérébrale montre que le cortex préfrontal – une zone clé du cerveau pour la maîtrise comportementale et la prise de décision – n’atteint sa pleine maturité qu’après 20 ans. 

Contrairement au cortex préfrontal resté immature, le système de récompense du cerveau, le système dopaminergique mésolimbique, est pleinement développé à un âge beaucoup plus précoce.

Kathrin Neuhofer
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Les adolescents sont particulièrement attirés par les récompenses, comme des aliments sucrés et riches en calories. Cela est causé par un nombre accru de récepteurs de la dopamine, stimulant la récompense et  entraînant des adaptations cérébrales durables.

Ces récompenses sont bien plus élevées chez les ados obèses que les autres. 

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L’obésité peut à la fois accroître l’activation du système de récompense et réduire l’activité cérébrale dans les zones qui permettent de maîtriser le désir de manger. Une perte de poids chez l’ado rétablit els niveaux d’activité dasn le cortex préfrontal, zone clé du cerveau pour contrôle l’apport alimentaire, et le changement de régime alimentaire augmente l’activité dans les régions du cerveau responsables de la maîtrise de soi.

La consommation excessive de malbouffe pendant l’adolescence peut modifier le développement du cerveau et entraîner de mauvaises habitudes alimentaires durables. Mais, tel un muscle, le cerveau peut être exercé pour améliorer la volonté. La grande plasticité du cerveau pendant l’adolescence le rend plus réceptif aux changements de style de vie. L’activité physique stimule la plasticité du cerveau, aidant à mettre en place de nouvelles habitudes saines.

 

Amy Reichelt : BrainsCAN Research Fellow at Western University’s Schulich School of Medicine & Dentistry, Western University

Merci à The Conversation France pour cet article. 

Kathrin Neuhofer
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Fonds de l’Australian Research Council et du Canada First Research Excellence Fund (BrainsCAN, Western University).

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