Une étude de l’Université Monash (Australie) publiée dans le Journal of Science and Medicine in Sport, a suivi 1244 participants à la Childhood Determinants of Adult Health, âgés de 7 à 15 ans en 1985, jusqu’en 2017-2019, et a permis, pour la première fois, d’évaluer, à partir de mesures objectives du poids corporel, des niveaux d’activité, de la forme physique et de la santé métabolique, l’impact du « physique » sur la cognition plus tard dans la vie. Il apparaît que les enfants en meilleure forme physique (évalué sur les niveaux de forme cardiorespiratoire et musculaire ainsi que sur un rapport hanche/taille moyen), ont de meilleurs scores aux tests cognitifs après la quarantaine, notamment pour la vitesse de traitement des informations, l’attention et la fonction cognitive globale.
Sachant que la santé cognitive à la quarantaine a été associée au risque de déficience cognitive légère et de démence à un âge plus avancé, le lien entre la forme physique et le déclin cognitif plus tard dans la vie est donc très probable.
Ainsi, l’obésité a également une incidence sur la cognition à long terme, une raison de plus de mettre en place des stratégies favorisant la forme physique des enfants et visant à réduire les niveaux d’obésité de la petite enfance.
Longitudinal associations of childhood fitness and obesity profiles with midlife cognitive function: an Australian cohort study – Jamie L. Tait et al. – Journal of Science and Medicine in Sport 16 Jun, 2022