La solitude est un problème de santé publique croissant dans le monde entier, affectant les personnes de tous âges.
Les conséquences de la solitude sur la santé mentale et physique sont bien documentées. En effet, cette épidémie silencieuse s’accompagne de risques accrus de démence, de maladies cardiovasculaires et de mortalité toutes causes confondues.
Devant l’ampleur mondiale de l’épidémie, l’OMS s’est saisi de l’affaire, en lançant une commission sur lien social. Elle a pour but de fournir des preuves claires aux politiques et aux praticiens pour améliorer l’interaction sociale.
Une étude européenne montre que ce sont les Irlandais, les Luxembourgeois, les Bulgares et les Grecs qui se sentent les plus seuls, tandis que les Néerlandais, les Tchèques, les Croates et les Autrichiens sont ceux qui se sentent les moins seuls.
Le Japon et le Royaume-Uni ont même créé un ministère de la Solitude.
Mais, il ne faut pas tout mettre sur le dos des réseaux sociaux
Le raccourci serait de blâmer seuls les réseaux sociaux. Or, rien n’est prouvé. La personne seule a tendance à plus utiliser les réseaux sociaux, mais rien n’indique que c’est parce qu’elle utilise les réseaux qu’elle est seule.
Que faire alors ?
Tout d’abord identifier le mal, quel que soit le public concerné, afin de fournir des soins adaptés.
Cela passe par des programmes communautaires qui sont très efficaces, proposant un environnement propice à la création de liens sociaux.
Les gouvernements, les organisations communautaires et les individus peuvent tous jouer un rôle dans la création d’espaces sociaux inclusifs, la promotion de programmes de bénévolat et la sensibilisation à l’importance des relations sociales pour la santé et le bien-être.
Au niveau international, la collaboration et le partage des connaissances entre les pays et les organisations internationales pourraient conduire à l’élaboration de stratégies mondiales de lutte contre la solitude.
Social Isolation and Loneliness in Older Adults: Review and Commentary of a National Academies Report – Nancy J. Donovan, and Dan Blazer – Am J Geriatr Psychiatry. 2020 Dec; 28(12): 1233–1244.