Des chercheurs viennent de publier une intéressante étude de biostatistique indiquant un lien avéré entre le taux de renouvellement des cellules et le risque de cancer. Cette étude est certes« logique » car plus il y a multiplication de l’ADN, et plus grand sera le risque d’erreur chromosomique. Ceci explique pourquoi nous avons bien plus de risque d’avoir un cancer du colon, dont les entérocytes se renouvellent 4 fois plus vite que les cellules de l’intestin grêle, par exemple.
Logique.
Photo B2R à balata Martinique
On voit également un lien avéré entre le fumeur et le risque de cancer du poumon, entre le plagiste et le cancer de la peau. Logique aussi.
Toutefois, ces chercheurs indiquent l’existence d’un facteur « pas de bol » dans la survenue des cancers.
Ils suggèrent que seul un tiers de la variation du risque de cancer est attribuable à des facteurs environnementaux ou à des prédispositions héréditaires. La majorité des cancers est due à la «malchance», découlant de mutation aléatoire lors de la réplication de l’ADN dans les cellules normales.
Ceci est important non seulement pour la compréhension de la maladie, mais également pour la conception de stratégies visant à limiter la mortalité qu’elle entraîne.
Faut-il pour cela estimer les recommandations de prudence (alcool, alimentation, soleil…) comme caduque ? Non. Précisément pour les cancers parmi les plus dangereux, le soleil, le tabac, l’alcool sont très délétères.