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Les différents âges de l’alimentation naturelle

Ce n’est pas d’hier.

Déjà aux temps Christiques, manger très peu, quelques ressources directement issues de la nature, menaient sur la voie de Dieu. L’eau, le pain azyme, quelques criquets et l’affaire était faite.

Au Moyen Âge, manger sainement signifiait un juste équilibre des acides, bases, sels et froidures afin d’avoir un juste équilibre des humeurs. Dans les jardins composites, s’entremêlaient légumes, simples et plantes aromatiques. Le pain et le vin toujours présents.

Alimentation monacale 

Les pro-nature se tournèrent alors vers plus de végétal, simplement préparé, fermenté, séché. Pas de viande ou si peu, peu de poisson. Les religions régissent l’ordre des autorisations alimentaires.

Les guerres ont fait oublié le choix alimentaire durant près de 50 ans. Pas le choix.

Des frères Kellogg’s des années 1890 font parler d’eux, notamment John Harvey, médecin, qui invente le mélange de céréales cuisinées et le protose[1], probablement un mélange de gluten de blé, céréales et beurre de cacahuète, mélangé jusqu’à ce que le gluten produise son réseau élastique. Le résultat est un substitut de viande proposé notamment aux malades du sanatorium.

Le frangin Will Kellogg’s, lui, propose des céréales sucrées qui feront bon chemin.

Le XXe siècle (on fait un grand bond), à l’ère de la révolution consumériste, 1960, le naturel change de visage et de camp : chez les Hippies, désireux de reprendre leur liberté sociale, en accouchant naturellement chez eux, mais faisant tout de même quelques excès naturels de types cigarette naturelle, certes, mais.

Fin XXe : le gras, puis le sel, puis le sucre sont maudits. Tout comme les sodas et autres sucreries liquides industrielles. Industriel : voici le mot maudit, banni. Le beurre est allégé, mais pas l’alcool.

Las ! Loin de l’ascétisme austère, un hédonisme naturel est tendance.

XXIème siècle, où café et lait sont à proscrire. Les visages sont tous des – ismes. Flexitarisme, végétarisme, véganisme. Jusqu’à ce qu’on puisse se rendre compte que les produits alternatifs à la viande contiennent jusqu’à 15 ou 20 additifs.. Ouille !

Mais finalement, qu’est-ce que la nature et le naturel ? Un champs de blé bond, doré et ondulant sous la brise : quoi de moins naturel ? Sans un seul coquelicot ?

Monsanto, sort de ce champ !

 

[1] Protose – le nom mélange le mot protéine et le suffixe -ose , ou plein de – était le substitut de viande le plus populaire et le plus durable fabriqué dans la cuisine expérimentale du Battle Creek Sanitarium (ou San), la station thermale du Michigan exploitée par John Harvey.

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