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La stratégie globale 2022-2030 de l’OMS pour la sécurité sanitaire

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) constate que 600 millions de personnes tombent malades chaque année, dans le monde, suite à l’ingestion d’aliments insalubres, surtout dans les pays à faible niveau de revenu. Ces aliments perturbent aussi les chaînes alimentaires et donc le commerce mondial (interdictions d’importation, etc.). Ces problèmes de qualité sanitaire ont de plus des conséquences négatives sur la sécurité alimentaire, et ils impactent plusieurs objectifs onusiens de développement durable.

Pour y répondre, quatre principes régissent la stratégie sur la sécurité sanitaire (figure ci-dessous) : selon l’OMS, elle doit être « prospective », « basée sur les faits », «centrée sur les acteurs » et « efficiente ».

L’OMS publie sa stratégie globale 2022-2030 en matière de sécurité sanitaire. Le rapport a été soumis à un comité technique puis à une large consultation : États membres, institutions scientifiques, agences onusiennes, ONG,.. Il sera présenté à l’Assemblée générale de l’OMS de mai 2022.

 

Principes sous-jacents aux priorités stratégiques de l’OMS en matière de sécurité sanitaire

Cette stratégie est faite de cinq priorités. La première porte sur la création ou l’amélioration des systèmes de contrôle nationaux. Ils doivent être établis selon des normes modernes, harmonisées et conformes aux données scientifiques et à la législation, régulièrement contrôlés et mis à jour. Des plans de gestion de crise sont à prévoir. La deuxième priorité recommande que les pays aient une attitude proactive, anticipant les changements mondiaux et les transformations des systèmes alimentaires. Pour cela, les impacts de ces changements sur la sécurité sanitaire (ex. augmentation ou émergence de zoonoses transmises par l’aliment) doivent être identifiés et des options de gestion des risques d’apparition étudiées. L’utilisation des données scientifiques et des informations remontées tout au long de la chaîne alimentaire (résultats de contrôles sanitaires, origine géographique, etc.) constitue la troisième priorité. Par ailleurs, l’ensemble des parties prenantes devrait être impliqué (quatrième priorité) grâce à un système d’échange d’informations performant, mobilisant les outils adaptés. Enfin, la sécurité sanitaire est à considérer comme une composante essentielle du commerce alimentaire national, régional et international (cinquième priorité). Dans ce cadre, les systèmes alimentaires doivent se conformer aux normes du Codex alimentarius pour protéger la santé publique et faciliter les échanges.

merci à Franck Bourdy, Centre d’études et de prospective

Source : Organisation mondiale de la santé

15/02/2022

 

 

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