L’industrie textile participe grandement à la pollution environnementale. Par la teinture, par les fibres synthétiques issues de la pétrochimie. De même, la culture du coton, produit ô combien naturel, est gourmande en eau, en pesticides et en engrais.
Cependant, une lueur arrive de l’agroalimentaire. En effet, les déchets issus de l’agriculture et de l’agroalimentaire deviennent des matériaux pour le textile. L’upcycling, opération qui consiste à valoriser des matières premières autrefois jetées, commence déjà à se structurer en Agro.
Intermarché a fait campagne pour valoriser les « légumes moches ». Certains transforment les drêches de brasserie en biscuits. D’autres enfin, puisent des ressources dans les coquilles d’œuf issues des casseries. Toutes ces opérations contribuent à une meilleure valorisation de la biomasse, améliorant du même coup, l’empreinte carbone.
Plusieurs initiatives voient également le jour dans la mode
Ainsi, de nouveaux matériaux apparaissent :
- Le Piñatex, issu de la feuille d’ananas, utilisé depuis un certain temps déjà pour remplacer le cuir. il permet de réaliser des vêtements, chaussures et accessoires plus respectueux de l’environnement, et sans cruauté.
- Le WineLeather, un cuir issu du marc de raisin, destiné aux industries de la mode, de l’ameublement, de l’emballage, de l’automobile et des transports.
- La fibre d’orange, fibre de cellulose utilisée comme soie végétale.
- PelleMela, un cuir de pomme (pelures et pépins), durable, souple et très apprécié des marques (Viron, Good Guys , Veerah New York et Caval).
- Le cuir de mycellium, ou cuir de champignon. Doux comme le cuir animal de haute qualité, il est durable, résistant, flexible et compostable. Le mycélium peut être cultivé en laboratoire à l’aide de champignons.
- Cocona est issu de coques de noix de coco et de fibres polymères synthétiques. Il est principalement utilisé dans les vêtements de sport grâce à sa durabilité, son séchage rapide et ses propriétés infroissables.
Toutes ces nouvelles matières issues de l’upcycling ne sont pas seulement respectueuses de l’environnement. Elles projettent la mode dans un avenir meilleur pour la planète.