Des chercheurs de l’Université médicale de Vienne ont analysé l’impact des influenceurs et des réseaux sociaux sur le choix alimentaire de nos enfants. L’étude a analysé les aliments et les boissons figurant dans les contenus postés sur TikTok, YouTube, Instagram… par six influenceurs germanophones. Ces influenceurs comptaient plus de 100 000 abonnés et étaient populaires chez les jeunes âgés de 13 à 17 ans.
Sur un total de 364 vidéos/publications analysées, 24 % des contenus comportaient des aliments ou des boissons (409 produits), dont 50 % avaient été postés sur YouTube, 17 % sur TikTok et 7 % sur Instagram.
Parmi les produits les plus cités, le chocolat et les confiseries (23 %) ainsi que les plats cuisinés (9 %) étaient les plus souvent présentés.
53 % des produits ont été décrits et présentés de façon positive par les influenceurs et 73 % des produits semblaient être consommés par les influenceurs eux-mêmes.
60 % des vidéos mentionnait les produits dans la description de la vidéo, dont 19 % soulignait le nom de la marque ou de l’entreprise et 41 % mentionnaient l’aliment ou la boisson elle-même.
Enfin, 11 % des vidéos indiquaient dans la description de la vidéo que le produit faisait l’objet d’une publicité, et seulement 3 % indiquaient cette information dans la vidéo elle-même.
Ainsi, les trois quarts des aliments et des boissons figurant dans les contenus publiés par les influenceurs sur les plateformes de réseaux sociaux sont mauvais pour la santé et ne respectent pas les normes publicitaires de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour les enfants.
Il a été montré que la promotion de la malbouffe peut considérablement influencer les préférences alimentaires des enfants et reste donc un facteur clé contribuant au fardeau croissant de l’obésité dans le monde.
The Majority of food & beverages cues promoted by German-speaking influencers on TikTok, Instagram, and YouTube are nutritionally poor and not disclosed as advertising – Winzer E, Klein S, Lercher L, Wakolbinger M – Department of Social and Preventive Medecine, Center for Public Health, Medical University of Vienna – Obes Facts 2022;15(suppl 1):1-240