Le paysage de la consommation en France ne se résume pas uniquement à une opposition entre une France « discount » et une France « premium ». Au-delà des différences de revenus ou de modes de vie, une fracture plus profonde émerge : celle de l’attachement au modèle consumériste lui-même.
Selon le Baromètre de l’ObSoCo :
- 51 % des Français restent attachés à la consommation, contre 49 % qui s’en éloignent.
- L’attachement est plus fort chez :
- les foyers modestes (56 %),
- les peu diplômés (59 %),
- les plus âgés (59 % des 65-75 ans),
- les sympathisants de droite (64 %).
- À l’inverse, les jeunes, les diplômés et les écologistes s’en détachent davantage.
Malgré ces écarts, les positions restent modérées. 3 % sont très attachés au consumérisme, et 14 % y sont très opposés. Ainsi, la majorité se situe dans un entre-deux, partagée entre des convictions opposées :
- 83 % pensent qu’on accorde trop d’importance à la consommation,
- 75 % estiment qu’elle contribue au bonheur.
- 79 % la jugent nuisible à l’environnement, tout en reconnaissant son rôle clé dans l’économie (73 %).
Il n’y a donc pas deux Frances opposées, mais plutôt de deux pôles qui coexistent, partagés entre le confort hérité du passé (les Trente Glorieuses), et les aspirations actuelles tournées vers l’écologie, la sobriété et la recherche de sens.