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Detox : facile à croire !

Un peu trop mangé ? Un peu trop bu ? Besoin de se purifier ? D’une douche intérieure ?

 

Bien légitime, surtout lorsqu’on ne vit pas en haut du Mont Blanc ou sur le Larzac !

La trouille féroce d’empoisonnement aveugle le mangeur, réminiscence du temps jadis où le Gaulois craignait que le ciel ne lui tombe sur la tête !

Jeûne, jeûne sportif, cure de jus de gazon ou purge intensive, lavage ou lavement, entraînement intensif jusqu’à la dernière goutte de sueur ou étuvage dans quelque sauna… qu’est le mieux ?

Une chose est certaine : pour nettoyer une cheminée, il est inutile de la laisser froide. Donc exit le jeûne, qui va même faire le contraire, en incitant votre corps à puiser dans des structures qui ne sont pas des réserves et qui produiront alors, des toxines qui vont vous  intoxiquer plus encore !

Emonctoires

Les grands mères vous préfèreront en sueur : tradition oblige. Certains le font régulièrement, notamment au lendemain d’agapes plus ou moins éthyliques – au moment où précisément, votre corps à mieux à faire pour se soigner que de transpirer, forcer et travailler !

Malheureusement, la transpiration n’est pas un exutoire à toxine. La sueur n’est composée que d’eau et quelques minéraux et oligoéléments, de certaines hormones sexuelles (phéromones) et très très peu d’autres molécules que l’on pourrait assimiler à des toxines. Son objet est de servir de radiateur et d’évacuer une chaleur qui serait très vite dangereuse : les protéines coagulent dès 41 ° C, d’où l’importance de ne jamais être en surchauffe.

D’ailleurs – petit conseil en passant – évitez de vous éponger lorsque vous transpirer afin de ne pas empêcher le refroidissent prévu par votre métabolisme. Même s’il est disgracieux d’être humide, c’est efficace.

Les émonctoires efficaces du corps humain sont ceux qui produisent l’urine et les fécès, les organes impliqués étant le foie et le rein. Ajoutez les poumons, les larmes n’étant qu’un service de nettoyage intégré.

La preuve : on va pouvoir retrouver des composés toxiques comme les POB, les PE, et tous les composés chimiques qui nous entourent, présents dans nos produits d’hygiène et de soin corporels, cosmétiques, médicaments, etc. dans l’urine ou dans le sang… mais pas dans la sueur. (Université McGill et Otawa)

Nos odeurs de transpiration sont synthétisées par notre flore dermique, dont les spécimens situés sur les aisselles sont, chez certains d’entre nous, parfois très malodorants.

Merci au Détecteur de Rumeurs et à Joe Schwarcz

 

 

 

 

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