En marge de la Coop 27, l’Union européenne a adopté un texte législatif visant à assurer les membres de l’Union à consommer café, chocolat, pâte à tartiner ou se vêtir en étant assuré de ne pas contribuer à la déforestation qui dévaste les écosystèmes et les habitats des peuples autochtones à l’autre bout du globe.
Et c’est une première, l’EU utilise son marché unique pour peser sur la mondialisation.
En pratique, c’est l’obligation des « diligences raisonnées » faite aux entreprises importatrices : avant de mettre un produit sur le marché européen, chacune d’elles sera tenue de fournir un certificat garantissant qu’il n’est pas issu d’un territoire ayant été déboisé après le 31 décembre 2020, en mettant en place un système de traçabilité, données GPS à l’appui. En face, c’est-à-dire du côté des pays exportateurs, un classement sera mis en place, « à risque élevé », « standard », ou « faible » de déforestation, occasionnant des contrôles adaptés à leur statut. Concrètement, au moins 9 % des volumes importés depuis les pays où le risque de déforestation est jugé « élevé » devront être contrôlés, contre 1 % seulement pour ceux où le risque est le plus faible. Une non-conformité, et c’est une amende – calculée selon les dommages environnementaux – pouvant aller jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires européen de l’entreprise importatrice concernée qui tombe. Reste à savoir si les moyens déployés seront suffisants pour assurer les contrôles.
Malgré un certain nombre de failles, la mise en œuvre de cette décision entraînerait une réduction d’au moins 31,9 millions de tonnes d’émissions de carbone dans l’atmosphère chaque année (Le Monde 17/11/2021).
Il faut sans doute le voir et le comprendre comme un BON début !