Les décisions alimentaires sont fondamentales pour la survie, et la prise de décision est souvent perturbée en cas de maladie. Ces chercheurs montrent que l’activité neuronale dans une zone vers la région centrale du cerveau de la drosophile gère le choix alimentaire durant un conflit sensoriel.
Ils ont constaté que les mouches privées de nourriture faisaient des compromis entre les valeurs appétitives et aversives de la nourriture. Ils ont identifié un réseau neuropeptidergique et dopaminergique en amont qui relaie l’état physiologique et d’autres informations pertinentes pour la décision à un ensemble spécifique de neurones. Ces neurones étaient fortement inhibés par le goût du choix alimentaire rejeté, suggérant qu’ils codent pour le choix alimentaire comportemental.
Ces résultats révèlent que les réponses gustatives des neurones aux choix alimentaires sont déterminées non seulement par la qualité du goût, mais aussi par l’expérience antérieure (y compris le résultat du choix) et l’état de faim, et sont intégrés dans ces neurones pour coder la décision avant d’envoyer l’ordre dans les circuits moteurs en aval pour une mise en œuvre comportementale.
Bref : faim, goûts et dégoûts sont inscrits dans le cerveau. Serait-ce une piste intéressante pour tous ceux qui ont des choix alimentaires addictifs ou restrictifs ?
A neuronal ensemble encoding adaptive choice during sensory conflict in Drosophila Preeti F. Sareen, Li Yan McCurdy & Michael N. Nitabach