Santé publique France a étudié l’évolution des températures et des décès dans 18 villes de France depuis 1970. Les résultats sont contrastés* selon les niveaux de température :
- une température moyenne extrêmement froide (-7°C) est associée à un risque de décès plus faible dans les années 1970 que dans les années 2010,
- une température moyenne extrêmement chaude (+28°C) est associée à un risque de décès plus élevé dans les années 1970 que dans les années 2010,
- pour les températures non-extrêmes, les risques sont stables sur la période.
Ces évolutions sont progressives au cours du temps. Elles suggèrent une possible acclimatation de la population vers un nouveau climat, et reflètent également une amélioration des conditions socio-économiques et médicales.
Pour autant, les évolutions des risques ne se traduisent pas en termes d’impacts :
- le nombre de décès attribuables aux températures les plus froides est stable, au cours du temps, représentant environ 0,6 % de la mortalité totale chaque année ;
- le nombre de décès attribuables aux températures les plus chaudes a doublé depuis les années 1970, représentant désormais 0,2 % de la mortalité totale dans les années 2010.
Autrement dit, bien que les risques associés aux très fortes chaleurs aient diminué, les jours où ces températures sont observées sont plus fréquents, et conduisent à une mortalité plus élevée.
Ces résultats soulignent l’importance de poursuivre les efforts pour réduire l’impact des températures froides et chaudes sur la mortalité et d’agir pour atténuer le changement climatique et ainsi éviter les scénarios les plus défavorables.