Chaque Français produit 253 kg de déchets par an, dont 32,8 % de bio déchets. Cependant, 57 % de ces bio-déchets partent à la poubelle faute de collecte séparée.
La loi du 10 février 2020 impose la généralisation du tri à la source des biodéchets dès le 1er janvier 2024 pour tous.
Dès lors que faire de ces volumes importants ?
A ce jour, le compostage est privilégié. Il existe 749 plateformes de compostage en France, contre seulement 17 unités de méthanisation de déchets ménagers.
Une nouvelle voie se profile, surtout pour les villes, elle se nomme la micro-méthanisation.
Le process est le même que pour la méthanisation : fermentation de matière organique sans oxygène. Cela produit du méthane et un digestat utilisable en agriculture.
Mais la station de micro-méthanisation ne traite que 1 000 à 8 000 tonnes par an. L’autonomie est l’un de ses atouts. Ainsi, le biogaz alimente une turbine en cogénération qui produit de la chaleur et de l’électricité. Ces derniers alimentent les besoins du micro-méthaniseur, notamment pour chauffer les cuves d’hygiénisation et de digestion. Les surplus d’électricité peuvent être injectés sur le réseau, et la chaleur produit de l’eau chaude sanitaire.
Autre avantage : la faible emprise foncière qui rend possible la technique dans les zones urbains ou péri-urbaines. Et la modularité. Il est, en effet, facile d’ajouter des modules selon la quantité à traiter.
Les chercheurs notent tout de même que ce système aux territoires peu denses est bien adapté. Il vient en complément des autres solutions de valorisation.
Reste à démonter sa rentabilité économique !